Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 3 - Colonne 50
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Titre de l'article : DAVIDICO (LORENZO), 1513-1574.
Début de l'article :
— Né en 1513 à Castelnoveto (province de Pavie, Italie), pourvu, après son ordination sacerdotale, de bénéfices ecclésiastiques grâce à la protection des cardinaux Pucci, Lorenzo Davidico est en 1536 au nombre des premiers compagnons d'Antoine-Marie Zaccaria, fondateur des barnabites : il prêche avec eux à Vicence et Vérone, mais les quitte en 1547 sans avoir jamais fait profession. Peut-être forma-t-il le projet, non réalisé, de rejoindre Ignace de Loyola, pour qui il manifestait une réelle estime. En 1550, il dédie à Jules III, qui vient d'être élu, son premier et meilleur ouvrage, Anatomia dell Vitii (Florence, 1550), vrai document d'histoire où il dépeint et flétrit sans ménagement la corruption des moeurs du clergé, mettant tout son espoir dans l'action réformatrice des nouveaux ordres religieux, jésuites, barnabites, théatins. Cette même année, le Saint-Siège le nomme « prédicateur apostolique » avec pleins pouvoirs pour combattre l'hérésie en Italie centrale ; il y fonde, notamment à Pérouse, des confréries d'hommes qui se signalent bientôt par des pratiques de mortification intempestives, sans préjudice d'idées peu orthodoxes. D'où, sous Paul IV, la dénonciation de Davidico 51 à l'Inquisition : condamné aux galères en 1556, puis libéré, il figure comme témoin à charge lors du procès intenté en 1557 à Morone ; il est de nouveau emprisonné jusqu'à la mort de Paul IV (1559). Il paraît au concile de Trente, continue à parcourir l'Italie, prêchant et poursuivant l'hérésie. Il meurt le 29 août 1574 à Verceil, assisté par un de ces barnabites pour qui il s'était si souvent montré injuste. Véritable « graphomane de la mystique » (Boffito, p. 574), il laisse de très nombreuses oeuvres spirituelles de valeur inégale, mais qui exercèrent de l'influence en leur temps (dans ses oeuvres imprimées connues il fait allusion à trente-sept ouvrages qu'il aurait écrits). Signalons en particulier : Trattato della Communione, induttivo a frequentar quella (Florence, 1550), où, avec une rare vigueur de style, il réfute ceux qui prétendaient réserver la communion aux seuls élus ; Il vittorioso trionfo di Maria Vergine (Florence, 1550), sorte de manuel, d'allure polémique, à l'usage de ses confréries, premières...

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