— Thomas Dávila naquit à Alcázar de San Juan (Ciudad Real) vers 1653, et il entra chez les ermites de Saint-Augustin au couvent de San Felipe el Real, à Madrid, le 10 novembre 1670. Maître en théologie, il reçut le titre de Maître de l'ordre en reconnaissance de ses études
Il a laissé des écrits hagiographiques : Vida y passion de la santa martyr Eudocia, Madrid, 1699 ; Historia y vida del admirable y extatico San Furseo, Madrid, 1699 ; Vida y milagros de la gloriosa Santa Rita de Cassia, Madrid, 1705 ; Doce vidas de santos augustinianos, Madrid, Biblioteca nacional, ms 2267 ; c'est le début d'un sanctoral des ermites de Saint-Augustin ; Dinastia Agustiniana, ibidem, ms 916, ou histoire des premiers supérieurs généraux. Son ouvrage posthume, Deleytes del espíritu (2 vol., Madrid, 1803) est une sorte de traité apologétique et spirituel renommé. Sur les treize dialogues qu'il comprend, les premiers sont consacrés à la conversion de Philidon et à l'élever au-dessus de l'humanisme ; les trois derniers sont consacrés à chanter la joie de la vie intérieure, les vertus d'humilité, d'obéissance, de bonté, la pureté, la patience, la pratique de l'oraison, la mortification, l'amour de Dieu, et du prochain. On ne sera pas peu surpris de découvrir que Dávila a tout simplement traduit en langue castillane les deux premières parties des Délices de l'esprit de Desmarets de Saint-Sorlin.
G. de Santiago Vela, Ensayo de una biblioteca ibero-americana de la Orden de San Agustin, t. 2, Madrid, 1915, p. 210-217.
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