— 1. Écrits. — 2. Spiritualité. — 3. Sources et influence. Né à Melle (Belgique) le 6 décembre 1810, Victor Dechamps fut ordonné prêtre en 1834 et entra en 1835 dans la congrégation du Très-Saint-Rédempteur, où il fut préfet spirituel des scolastiques, professeur de dogme, recteur, provincial et consulteur général. En 1865, il fut nommé évêque de Namur, en 1867 archevêque de Malines, en 1875 créé cardinal ; il mourut le 29 septembre 1883.

1. Écrits ascétiques.

— Les nombreuses publications de Dechamps (beaucoup se trouvent dans les Œuvres complètes, Malines, 1874-1880, 18 vol. ; les références qui suivent y renvoient) sont pour la plupart consacrées à l'apologétique ; quelques-unes sont du domaine de la spiritualité. Il débuta par une notice de 270 pages sur Saint Alphonse de Liguori considéré dans sa vie, ses vertus, sa doctrine (Malines, 1840). Il donna, en 1845, une traduction de la Vie du vénérable Frère Gérard Majella par Tannoja, complétée par une Dissertation sur le merveilleux dans la vie des saints. L'année suivante il publia Le plus beau souvenir de l'Histoire de Liége et La grande pensée de saint Vincent de Paul (t. 8), qui 55 appartiennent encore, au moins partiellement, à la littérature hagiographique. Cependant son activité est déjà absorbée par la défense du dogme, et ses Entretiens sur la Démonstration catholique de la Révélation chrétienne (titre de la 4e éd., Œuvres, t. 1) suscitent une série d'ouvrages de controverse. Ses succès oratoires l'invitent à publier plusieurs de ses discours, sermons, conférences (La Vie de plaisirs ; Le murmure des salons, Bruxelles, 1857). En 1862 paraît à Tournai La Nouvelle Ève ou la Mère de la Vie. D'allure très théologique, mais destiné aux personnes du monde, l'ouvrage est présenté au public comme un de ces modestes « Mois de Marie » qui foisonnent à cette époque. « Les pages de ce livre, déclare-t-il, ne contiennent rien qui ne soit à la portée des fidèles » (t. 5, p. IX). Il surestime incontestablement le niveau intellectuel de la moyenne...

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