Auteur : Antoine des MAZIS.
 
Tome 3 - Colonne 98
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Titre de l'article : DEFORIS (JEAN-PIERRE), bénédictin, 1733-1794.
Début de l'article :
— Jean-Pierre Deforis est né à Montbrison le 16 janvier 1733 ; profès de Saint-Allyre de Clermont le 28 août 1753, il se rendit célèbre dans la congrégation de Saint-Maur par ses travaux d'érudition et de polémique. Il séjourna au monastère des Blancs-Manteaux de Paris et s'initia à la critique en collaborant à l'édition des Conciles des Gaules de P.-D. Labbat. Janséniste convaincu, il prit parti, à la fin de sa vie, pour les oratoriens du Mans, contre l'évêque Louis-André de Grimaldi et Verdier, supérieur général de l'oratoire ; il composa contre ces derniers un pamphlet : Exposition de la doctrine de l'Église sur les vertus chrétiennes.., Paris, 1775. Il avait également combattu les idées religieuses de J.-J. Rousseau dans La divinité de la religion chrétienne vengée des sophismes de J.-J. Rousseau ; seconde partie de La réfutation d'Émile ou De l'éducation, Paris, 1763 ; et Préservatif pour les fidèles contre les sophismes et les impiétés des incrédules, suivi de la Réponse à la Lettre de Rousseau à M. de Beaumont, archevêque de Paris (pagination-continue), Paris, 1764. Deforis est surtout connu comme éditeur de Bossuet ; il succéda dans cette tâche à l'abbé Le Queux et se mit au travail dès 1769. Il publia dix-huit volumes de 1772 à 1788, année où les supérieurs majeurs, devant les protestations que soulevaient les préfaces et les notes, lui interdirent de continuer. Un dix-neuvième volume parut en 1790 : Œuvres de Messire J. Bénigne Bossuet.., Paris, 1772-1790, 19 vol. in-4°. Lorsque ses confrères de Saint-Germain-des-Prés publièrent leur Requête pour l'adoucissement des observances, Deforis répliqua par Importance et étendue des obligations de la vie monastique.., Paris, 1768. Le même ouvrage a été réédité sous le titre Mémoires pour les Ordres religieux.., Paris, 1785. Il avait été traduit en allemand par S. Schaaf, Fulda, 1770. Lors de la Révolution Deforis fut fidèle à sa vocation. Désigné comme ayant contribué à la rédaction de la Constitution civile du clergé, il s'en défendit par une profession de foi publique si véhémente qu'elle le mena à l'échafaud le 25 juin 1794. P. Tassin, Histoire...

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