— Né à Strasbourg le 1er avril 1800, entré dans la compagnie de Jésus le 20 septembre 1817, prêtre en 1827, Joseph Deharbe enseigna quelque temps la rhétorique dans les collèges de son ordre en Suisse ; puis, de 1840 jusqu'à sa mort à Maria-Laach (Rhénanie) le 8 novembre 1871, il fut employé en Suisse et surtout en Allemagne, où son influence a été considérable, à la prédication, notamment de retraites, et à la composition d'ouvrages doctrinaux destinés à assurer le développement 105 du catholicisme. Envoyé avec le Père Devis fonder à Cöthen (principauté d'Anhalt) une mission, — la première fondée au 19e siècle par les jésuites en Allemagne —, il y institua, en 1842, sous le vocable du Coeur Immaculé de Marie, une association de prières et de zèle qui groupa bien vite 11.000 membres et se répandit au delà des frontières de la principauté. Il en précisa l'esprit et le but dans un petit manuel : Unterricht über die Andacht zu dem allerheiligsten Herzen Jesu und Mariä und über deren Bruderschaften, nebst einigen bezüglichen Gebeten und Gesängen (Cöthen, 1842, dont les 13.000 exemplaires furent vendus rapidement ; autres éditions avec corrections et additions, la 4e, par J.-B. Devis, sous le titre Gebetbuchlein für Verehrer Mariä.., Cöthen, 1845). Son oeuvre maîtresse reste le Katholischer Katechismus, Ratisbonne, 1847, dont Deharbe donna 4 éditions, plus ou moins complètes suivant l'âge ou le degré d'instruction de ceux à qui elles étaient destinées, et qui connut, à l'instar du Catéchisme de Canisius, que d'ailleurs il reprend, le plus grand succès, en particulier dans les pays où le catholicisme se heurtait au protestantisme ; les évêques de Bavière l'adoptèrent pour leurs diocèses en 1853. Il fut maintes fois réédité, adapté, parfois avec des compléments, et traduit dans la plupart des langues européennes et même en maratte. Signalons aussi son traité Die vollkommene Liebe Gottes.., Ratisbonne, 1856, où est exposé et développé l'enseignement de saint Thomas sur la nature de la charité parfaite. Dans le domaine strictement spirituel, Deharbe mérite plus qu'une mention pour son Examen ad usum cleri, Ratisbonne, 1844 (plusieurs...

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