Titre de l'article : DEHON (LÉON-GUSTAVE ; en religion Jean du Cœur de Jésus), fondateur des Prêtres du Sacré-Cœur, 1843-1925.
Début de l'article :
— 1.
Vie et fondation. — 2.
Écrits spirituels. — 3.
Doctrine spirituelle. — 4.
Formation ; sources ; influence.
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Léon Dehon naquit le 14 mars 1843 à La Capelle (Aisne) d'une famille de propriétaires terriens très aisée. Après son doctorat en droit civil à la Sorbonne en 1864, il fit ses études ecclésiastiques à Rome de 1865 à 1871 au Séminaire français (doctorats en philosophie, théologie et droit canonique), où il est ordonné prêtre en 1868. Il est même sténographe au concile du Vatican. Vicaire à Saint-Quentin en 1871, il se jette dans l'apostolat social, les oeuvres de presse et d'enseignement. Il est nommé chanoine honoraire de Soissons en 1876. En 1877, il ouvre l'institution Saint-Jean à Saint-Quentin, en même temps qu'il fonde la congrégation des Oblats (plus tard Prêtres) du Sacré-Coeur. A cette congrégation il joint en 1878 une association de réparation ouverte aux prêtres et aux laïcs, qui veut être à la fois une sorte de tiers-ordre et un centre de rayonnement du culte du Sacré-Coeur. Jusqu'en 1892 Dehon reste directeur du collège, tandis que, surtout après l'encyclique Rerum novarum (1891), son activité sociale s'intensifie, en collaboration étroite avec Léon Harmel. Dehon meurt à Bruxelles le 12 août 1925 ; il est enterré à Saint-Quentin. En 1952 a commencé le procès informatif pour sa béatification.
1° Origine de la fondation.
— Chez Dehon le sacerdoce fut le sommet qui domina toute sa vie : sa vie spirituelle, son activité, et même son action politique et sociale, en furent constamment pénétrées. Vicaire, il cherche un centre favorable à sa vie contemplative dans un cercle, appelé l'« oratoire diocésain », qu'il fonde en 1874 avec quelques confrères. Il estime que le sacerdoce trouve son milieu idéal dans la vie religieuse. Aussi fixe-t-il un but essentiellement sacerdotal à sa congrégation : la pratique de l'esprit de sacrifice. Sa vie spirituelle personnelle est fortement marquée par le désir de la réparation. « Mon Dieu, je suis attristé de vous voir offensé et de ne pas pouvoir m'y opposer. Mon désir...
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