— Né à Agen le 19 juillet 1856, entré dans la compagnie de Jésus le 30 septembre 1878, Joseph Delbrel est envoyé, après son noviciat, étudier la philosophie et la théologie au scolasticat d'Uclès (Espagne). Prêtre en 1887, il enseigne le français à Madrid et l'histoire à Montpellier, fait son troisième an (1892-1893) à Castres sous la direction de Paul Ginhac, passe trois ans à Sarlat, professeur d'histoire et directeur de congrégation, un an à Pau et, à partir de 1897, est fixé à Toulouse où il meurt le 28 janvier 1927. Il aurait pu se consacrer avec succès à l'histoire : son Juan Bonifacio, Paris, 1894, étudie les théories pédagogiques de ce jésuite, mort à Salamanque en 1606, dont il a découvert les écrits durant son séjour en Espagne ; de même, il tirera des oeuvres de Guillon des notices sur les Séminaristes martyrs ou confesseurs de la foi pendant la Révolution française, Toulouse, 1906. Pourtant, tandis qu'il participe à la mission générale de Limoges (1897), sa vie prend une autre orientation : avec l'abbé Ardant, qu'il rencontre et à qui se joindra bientôt son ancien élève de Montpellier, Emmanuel Coste, plus tard archevêque d'Aix, il s'entretient de la crise des vocations et des moyens d'y remédier efficacement. De là naît, en 1901, Le recrutement sacerdotal, non seulement une revue bimestrielle, dont tous trois seront les animateurs, mais, comme Delbrel l'écrira un jour, « une oeuvre de presse.., un bureau de consultations et d'informations.., une entreprise d'assistance » (n° 79, 1924, p. 2). Encouragée par le Saint-Siège et les évêques de France, l'oeuvre ne cessera de se développer ; des congrès seront organisés à Paris (1925) et Marseille (1926) ; au moment de sa mort, Delbrel préparait le troisième (Rouen, 1927). Delbrel réunit plusieurs des très nombreux articles qu'il a écrits pour Le recrutement sacerdotal dans des volumes devenus classiques : Esto fidelis, pour les jeunes religieux, Paris, 1913 ; Ai-je la vocation ? pour les séminaristes, Paris, 1918 ; A-t-il la vocation ? pour les éducateurs, Toulouse, 1925, etc. Signalons surtout Jésus éducateur des Apôtres, Paris, 1916, véritable traité de formation sacerdotale à la...

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