Auteur : Anselme GIABBANI.
 
Tome 3 - Colonne 127
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Titre de l'article : DELFINO (PIERRE), prieur général des camaldules, 1444-1525.
Début de l'article :
— Pierre Delfino naquit à Venise en 1444 d'une famille illustre. A 18 ans il entre au monastère camaldule de Saint-Michel de Murano. En 1479, il est élu abbé, fonction qu'il abandonne l'année suivante pour assumer le gouvernement de l'ordre. En 1485, il est préconisé au siège épiscopal de Padoue ; en 1489, on parle d'une promotion imminente au cardinalat ; en 1513, il est invité à prendre part au concile du Latran, et inscrit comme membre de la commission pour la réforme ; mais, cette même année, le chapitre général de Florence le décharge du gouvernement qu'il avait occupé 33 ans. Retiré à Saint-Michel de Murano, il y mourut le 15 janvier 1525. Delfino fut un religieux exemplaire. Pour ne pas enfreindre une coutume monastique, il refusa de se rendre au chevet de sa mère mourante. On dit qu'il ne mangeait jamais de viande. Il observa inviolablement les jeûnes de règle ; il continua de se lever la nuit, jusqu'à la limite de ses forces, pour la récitation de l'office ; il fut fidèle à la récitation quotidienne des cinquante psaumes. Il eut un culte plus qu'ordinaire pour l'Écriture et les Pères, et ses écrits surabondent de citations puisées dans ces lectures. Par-dessus tout, le psautier lui était cher et il avait accoutumé de dire que « les psaumes sont comme le pain qui plaît toujours ». D'un naturel doux et bon, disposé au pardon et à la compassion, il refusait d'ajouter foi aux insinuations malveillantes. Avec zèle il se proposa de remettre en vigueur l'observance dans tout l'ordre, et il se donna grande peine pour revendiquer les droits de celui-ci combattus et accaparés par les commendataires. Son occupation la plus assidue fut le rachat des nombreuses abbayes passées en commende. 128 Longue fut la lutte qu'il mena pour libérer l'abbaye de Vangatizza et le monastère delle Carceri. A Saint-Apollinaire de Classe (Ravenne) il eut à surmonter bien des traverses pour éloigner l'abbé intrus Urbain Malumbra, comme à Sainte-Marie des Anges à Florence les deux prieurs indignes Léonard et Guido. Il fut inflexible devant Médicis qui exigeait la cession de ce dernier monastère aux cisterciens. S'opposant à un geste arbitraire du cardinal protecteur, il fit suspendre le chapitre général de 1504. Il ne fut pas aussi heureux dans le gouvernement intérieur de...

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