— Peu de détails sont connus sur la vie d'Ignace del Nente, dont le nom est lié à l'histoire de la dévotion au Sacré-Coeur. Profès du couvent dominicain de Saint-Marc, à Florence, il en est prieur en 1622, lorsque le chapitre général de Milan, à la demande de sa province, l'institue maître en théologie, signe qu'il a été au moins pendant quelque temps adonné à l'enseignement (Monumenta ordinis fratrum praedicatorum historica, t. 11, Rome, 1902, p. 332 ; aussi p. 365). Le 15 juin 1630, au nom de la province romaine, il prend possession du couvent de Saint-Dominique de Sienne (Fontana, De romana provincia ordinis fratrum praedicatorum, Rome, 1670, p. 86). Sans doute exerça-t-il diverses autres charges, puisque, après sa mort, on le louera de n'avoir toujours accepté « honores et officia » que par obéissance et humilité. Très contemplatif, il aimait la solitude et allait souvent chercher le recueillement dans l'ermitage des servites, près de Florence. La sagesse et la prudence de ses conseils lui valaient une nombreuse clientèle, comme jadis à saint Antonin. Il fut ainsi le directeur de la grande-duchesse de Toscane, Christine de Lorraine. Après plusieurs années d'infirmités, il fit une sainte mort dans son couvent de Saint-Marc, en 1648. Son éloge fut inséré dans les actes du chapitre général de 1650 (Monumenta.., t. 12, 1902, p. 353-354). La première publication de del Nente, dédiée au maître général de l'ordre, fut une biographie et une traduction des écrits du bienheureux Henri Suso : Vita et opere spirituali del beato Enrico Susone, religioso... dell'ordine di San Domenico, raccolte dal padre maestro frat'Ignazio del Nente.., Florence, 1642 (in-4° ; Paris, Bibliothèque nationale H 4430). L'ouvrage fut réimprimé au moins deux fois (1663 ; 1675, Paris, B. N. H 4431). Parurent également à Florence la même année La Tortore et il Pellicano. Affetti pietosi sopra i gemiti e le lacrime di Giesù Cristo Nostro Redentore et dell'Anima Penitente (composé à Saint-Marc en 1634) et Della Tranquillità dell'animo nel lume della Natura, della Fede, della Sapienza e del Divino Amore (in-4°, 612 p.). A la Compagnie de la Purification de Marie et de saint Zanobi, dite Compagnie de Saint-Marc, del Nente dédia ses

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