Auteur : LOUIS-MARIE DE LA SAINTE-FACE.
 
Tome 3 - Colonne 450
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Titre de l'article : DENYS DE LA MÈRE DE DIEU, carme déchaussé, 1584 (?)-1622.
Début de l'article :
— Né à Bordeaux en 1584 (?), Jean de Machanan, encore adolescent, partit pour Rome et en 1600 entra au noviciat des carmes déchaux du couvent de Santa Maria della Scala récemment fondé (1597). Il fit profession à Gênes le 20 octobre 1601 et fut le premier étudiant français de la congrégation d'Italie. Choisi pour la fondation du couvent d'Avignon (1608), nous le retrouvons à Lyon en janvier 1610, où, selon Louis de Sainte-Thérèse (Annales.., 1891, p. 33), il aurait connu Marguerite d'Arbouze, bénédictine de l'abbaye de Saint-Pierre. Ce serait sur les conseils de Denys que la future abbesse du Val de Grâce aurait embrassé la réforme de Marie de Beauvilliers. Dans une conjoncture peu favorable à l'introduction en France d'un mouvement religieux originaire d'Espagne, Denys poursuivit à Paris l'établissement des carmes déchaussés. Il dut souscrire une déclaration par laquelle il désavouait toute prétention au gouvernement des monastères de carmélites (cf Michel de Marillac, De l'érection et institution de l'ordre des religieuses de Nostre-Dame du Mont-Carmel selon la réformation de saincte Thérèse en France, Paris, 1622, ch. 5, p. 29-30). D'abord très réticent, le Parlement, en mai 1611, après avis favorable de Philippe Piquelin, prieur des carmes de la place Maubert, accorda l'enregistrement des lettres patentes. Élu provincial en 1619, Denys prit à coeur de hâter 451 la fondation d'un monastère de carmélites venues de Flandre, pour lequel il avait déjà obtenu le consentement de l'évêque de Morlaix. Ce monastère soumis aux déchaux aurait pu faire souche de fondations vraiment thérésiennes. Ce fut un échec si retentissant que le chapitre provincial réuni à Nancy au début de 1622 déclara « non seulement s'interdire toute prétention au gouvernement des carmélites, mais encore d'accepter, si elle leur était offerte, la charge de gouverner soit les carmélites, soit toutes autres religieuses quelconques » (Annales.., p. 254). D'après ces mêmes Annales, en ce chapitre on imputa faussement plusieurs faits blâmables au provincial sortant. Quoi qu'il en soit, déchargé de toute administration, prié de choisir une résidence, Denys s'en remit à ses supérieurs, qui l'envoyèrent au lieu de sa...

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