— Plusieurs manuscrits des Hymnes de l'auteur connu sous le surnom de Thékaras, le « fabricant de boîtes », contiennent des pièces attribuées à un moine Denys. On ne sait rien de leur auteur. La date des plus anciens témoins manuscrits permet de le faire vivre au 14e siècle, peu de temps après le Thékaras, qu'il nomme expressément. Peut-être était-il son contemporain… ou son double, car, dans l'incertitude où nous sommes sur son compte, il n'est pas impossible que Denys ne soit que le pseudonyme, — ou le vrai nom —, du Thékaras lui-même. Outre une insignifiante pièce de six vers éditée récemment (Spyridon de Lavra et S. Eustratiades, Catalogue of the greek manuscripts in the Library of the Lavra on Mount Athos, coll. Harward Theological Studies 12, Cambridge et Paris, 1925, cod. Λ 59, p. 274), les manuscrits font connaître cinq autres morceaux de longueur inégale. Le tout est groupé dans plusieurs témoins sous le titre : Ὄργανον σοϕίας πνευματιϰῆς, allusion évidente à une vision du Thékaras où lui apparut un instrument de musique. On trouve : 1) une pièce de vingt-quatre vers sans titre ; 2) une autre pièce de cinquante vers intitulée : Πεντηϰσντὰς ἴαμϐων ; 3) un recueil de sentences qui porte le titre : Κεϕάλαια γνωστιϰὰ περὶ διαϕορᾶς τῶν θείων ῦμνων ; 4) un autre recueil de sentences intitulé Περὶ διαϕορᾶς τῆς νηπτιϰῆς εὐχῆς, et sera par conséquent consacré, en principe, à la Prière de Jésus ; 5) quelques conseils sur la manière de transcrire les hymnes. Il ne semble pas qu'aucune de ces pièces ait trouvé place dans l'une des quatre éditions du Thékaras. Les recueils 3 et 4 présentent quelque intérêt pour l'histoire de la spiritualité. Il est probable que primitivement ces deux recueils formaient un tout. Plusieurs manuscrits les présentent sous cette forme avec le titre global : Κεϕάλαια ν᾽ γνωστιϰὰ περὶ τῶν θείων ὕμνων. Dans d'autres témoins, le second recueil n'a pas de numérotation autonome, et c'est un nouvel indice que dans un état antérieur les deux recueils n'en formaient qu'un. La maladresse du titre du dernier recueil confirme encore cette hypothèse, car il s'en faut...

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