— Né à Mantoue d'une famille distinguée et pieuse, Jean-Baptiste Folengo reçut une excellente formation d'humaniste chrétien. En 1506, il entra au monastère de Polirone (au sud de Mantoue), de la toute récente congrégation cassinienne. Après sa profession, il acheva ses études, surtout théologiques, à Padoue ; il fut ensuite prieur de son monastère ; en 1516, il passa à celui de La Cervara (près de Portofino, Gênes). Les troubles, qui depuis 1525 secouaient sa 634 congrégation, l'entraînèrent dans maintes péripéties, aboutissant à quatre années de vie érémitique. Vers 1540, il s'établit au Mont-Cassin, chargé de la formation spirituelle des jeunes moines. Nommé abbé de Sainte-Marie de Péra (Constantinople), il s'acquitta de cette charge par procuration ; en 1555, Paul IV l'envoya en Espagne comme visiteur des monastères bénédictins. Peu après son retour, il mourait, probablement à Rome, le 5 octobre 1559. Ses écrits sont peu nombreux, mais relativement étendus ; tous en latin, ils traitent de sujets religieux. — 1° Pomiliones (les nains), dialogues sur la vie monastique et les événements des dernières années (Venise, 1533, avec des poésies latines de Théophile Folengo). — 2° Commentaire sur tous les psaumes, remarquable monument de science exégétique et de piété (In psalmos commentaria, ps. 1-32, Bâle, 1540 ; In Psalterium Davidis… commentaria, 900 pages in-folio, Bâle, 1543, 1549, 1557 ; Rome, 1585 ; Cologne, 1594). — 3° Commentaria in primam D. Ioannis epistolam, leçons scripturaires adressées aux jeunes moines du Mont-Cassin (Venise, 1546, 1559). — 4° Abrégé de la vie de saint Syméon, pèlerin et ermite, mort en 1016 à Polirone (Venise, 1552). — 5° In canonicas apostolorum epistolas (Jacques, Pierre, Jean I ; Lyon, 1553). A la base de tout l'édifice spirituel, il y a l'effort constant pour se détacher de toute créature et n'avoir en vue que Dieu, son bon plaisir, sa gloire (In Psalterium.., f. 255D, 369D ; In canonicas.., p. 11). Il faut aller à Dieu par la voie de l'amour ; elle vaut mieux que la voie de l'intelligence (In primam Joannis.., f. 7b ; In canonicas.., p. 10-13). Folengo nourrit sa piété, surtout en...

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