— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Achille Desurmont naît à Tourcoing (Nord) le 22 décembre 1828. Il fait ses études au collège ecclésiastique de sa ville natale, puis au collège des jésuites de Brugelette, Belgique (1837-1845), et les termine au collège de Tourcoing. Le 3 octobre 1847, il entre au grand séminaire de Cambrai (Nord). Durant les vacances de 1848, il rencontre à Bruges Joseph Passerat, premier rédemptoriste français, dont la rayonnante sainteté l'impressionne vivement. Sa vocation religieuse se décide pour la congrégation du Très-Saint-Rédemteur. Le 2 février 1850 il entre au noviciat de Saint-Trond (Belgique). Il fait profession le 19 mars 1851. Ses études de théologie terminées à Teterchen près de Metz, il est ordonne prêtre le 24 septembre 1853 et devient préfet spirituel des scolastiques de la province de France. Ses enseignements d'alors forment la matière de ses premiers écrits, en particulier des Rapports de notre Règle avec la fin de l'Institut. A un esprit d'initiative qui parut à quelques-uns friser parfois l'innovation, il sut joindre une très grande bonté. A partir de 1854 il inaugure son ministère apostolique : missions, retraites, etc. En 1865, il est nommé provincial de France et le resta 22 ans. Il fut un administrateur, un chef, un entraîneur, un éducateur, un père, selon l'esprit et le coeur de saint Alphonse. Il s'appliqua spécialement à la formation religieuse et apostolique de la province, prenant l'initiative de petits congrès missionnaires annuels ; et il regretta que, dans les travaux préparatoires du concile du Vatican, il n'eût pas été fait mention des missions intérieures. En 1869, il inaugurait les fondations d'Équateur et de Colombie sans cesser de poursuivre sa tâche dans la province, alors éprouvée par les événements de 1870-1871. La proclamation de saint Alphonse docteur de l'Église (1871) fournit à Desurmont l'occasion de répandre les oeuvres du fondateur : traduction des oeuvres ascétiques, nouvelle édition de la Théologie morale, publication d'un manuel, etc. Le ministère des missions est alors particulièrement prospère. Le père rêve de prolonger s'il le faut la mission pendant six semaines (1873). Ses retraites pastorales...

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