Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 5 - Colonne 634
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Titre de l'article : FOLENGO (JÉRÔME-THÉOPHILE), bénédictin italien et littérateur, 1491-1544.
Début de l'article :

— Bien qu'il soit 635 beaucoup plus connu comme père du « macaronisme » que comme auteur spirituel, on ne peut séparer Jérôme-Théophile Folengo de son frère Jean-Baptiste. Né le 8 novembre 1491 à Mantoue, Jérôme-Théophile était déjà disciple de Pietro Pomponazzi, lorsqu'il entra chez les bénédictins de Sainte-Euphémie à Brescia vers 1509. Il quitta l'abbaye en 1524 ou 1525. Il avait déjà publié, sous le pseudonyme de Merlin Coccaio, son retentissant Baldus (la première rédaction à Venise, 1517 ; la deuxième à Frascati, 1521), où il flagellait et ridiculisait les moeurs ecclésiastiques et monastiques de son temps. Son célèbre poème l'Orlandino (Venise, 1526) était également une satire anticléricale.

Cependant, il se laisse alors attirer, probablement avec son frère, par la vie solitaire (près de Sorrente, 1530), et il rentre dans l'Ordre en 1534. Sa conversion est marquée par la publication de poèmes sacrés. L'Umanità del Figliuol di Dio (Venise, 1533), paraphrase de scènes bibliques, semble vouloir réparer les violences du Baldus. Son Hagiomachia est un recueil poétique de vies de saints. Jean-Baptiste, son frère, cite dans ses oeuvres des poésies religieuses de Jérôme-Théophile.

En dehors des études littéraires, qui lui sont consacrées, mais qui ne peuvent nous retenir ici, et des encyclopédies, qui, à peu près toutes, le signalent (consulter spécialement A. Momigliano, Enciclopedia italiana, t. 15, Milan, 1932, p. 602-603, et G. Petrocchi, Enciclopedia cattolica, t. 5, 1950, col. 1469), voir surtout : G. Billanovich, Tra don Teofilo Folengo e Merlin Cocaio, Naples, 1948 ; cf le compte rendu de I. Tassi, dans Benedictina, t. 2, 1948, p. 363-365. — E. Menegazzo, Contributo alla biografia di Teofilo Folengo, 1512-1520, dans Italia medioevale e umanistica, t. 2, Padoue, 1960, p. 367-408.

André RAYEZ.

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