— Alexandre-Raymond Devie naquit à Montélimar (Drôme) le 23 janvier 1767. Il suivit les cours de philosophie et de théologie aux séminaires de Viviers (1783) et de Bourg-Saint-Andéol (1785). Il reçut la prêtrise le 30 octobre 1791, à Valréas, des mains de Casoni, évêque de Vaison. Pendant la Terreur il se cacha dans les monts du Vivarais. A la chute de Robespierre, il exerça le ministere à Montélimar et à la réouverture des églises il y fut nommé vicaire de l'église Sainte-Croix (1800). Il s'occupa du rétablissement du monastère de la Visitation de la ville. Désigné en 1812 pour enseigner la morale au grand séminaire de Viviers, où il avait professé la philosophie de 1787 à 1791, il devint supérieur de l'établissement en 1813 ; mais le 11 septembre 1813 il fut nommé vicaire général de l'évêque de Valence Bécherel, ancien évêque constitutionnel de la Manche, et vicaire capitulaire de 1815 à 1819. Le 13 janvier 1823 Devie était choisi pour occuper le siège de Belley, qui venait d'être rétabli. Devie organisa complètement le diocèse. Il établit son grand séminaire dans l'ancien couvent des augustins de Brou, avec pour chapelle la célèbre église du 16e siècle, construite par Marguerite d'Autriche. Le petit séminaire de Meximieux existait déjà ; Devie en fonda un deuxième à Belley. Ses efforts se portèrent sur la formation et la sanctification de son clergé, puis avec un zèle inlassable il rétablit les communautés religieuses et développa la foi des fidèles. C'est pendant son épiscopat que le saint Curé d'Ars exerça son étonnant ministère et fut en butte aux critiques. Devie le protégea et l'encouragea. Nommé archevêque de Reims le 4 décembre 1839, puis de Paris, il refusa de quitter Belley. Il mourut le 25 juillet 1852. C'est pour la formation pastorale et la sanctification de son clergé que Mgr Devie a écrit. Son principal ouvrage, le Rituel du diocèse de Belley (3 vol., Bourg-en-Bresse, 1830-1831, plusieurs rééd.), traite de l'administration du diocèse, des paroisses, des sacrements. Il contient les prières liturgiques lyonnaises adoptées dans le diocèse de Belley. Les traités de morale de saint Alphonse de Liguori sont cités, ce qui était nouveau en France et fut critiqué (J. Cognat, Vie.., t. 2, p. 33 svv). En...

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