Auteur : J. W. CURRAN.
Tome 3 - Colonne 716
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Titre de l'article : DÉVOTION (FONDEMENT THÉOLOGIQUE).
Début de l'article :
— Être dévoué, quoi que cela puisse impliquer, a toujours signifié, être au service d'un autre entièrement, sans réserve, profondément, jusqu'au tréfonds de soi. Les auteurs chrétiens trouvèrent dans le mot dévotionune expression idéale de la relation singulière entre la créature libre et Dieu. Mais si les Pères de l'Église et d'autres écrivains chrétiens employèrent le terme pour décrire cette relation, ils ne déterminèrent pas, avec autant de succès, son caractère essentiel. C'est à la
Sommede saint Thomas que nous sommes redevables de cette précision. Sa contribution à la théologie de la dévotion est originale en ce sens que, sans se séparer de l'enseignement traditionnel des Pères et des docteurs de l'Église, il clarifia ce qui demeurait flou. 1.
Nature. — 2.
Cause.— 3.
Effet.— 4.
Dévotion et actes de religion.
Nature.
a2
aeq. 82 a. 1 et 2). Cette vertu, en effet, incline l'homme à offrir à Dieu le culte qui lui convient. Sans doute l'homme ne peut-il jamais rendre à Dieu ce qu'il lui doit ; de là vient ce désir d'un don aussi parfait que possible, en quoi précisément consiste la dévotion. Et si, même fait sans réserve, le don demeure en deçà de la justice parfaite qui rend à chacun son dû, combien misérable est une dévotion limitée. La vertu de religion subordonne l'homme à Dieu ; celle de tempérance subordonne les autres choses à l'homme. S'il ne fait pas des créatures, selon leur destination divine, ses servantes et ses esclaves, l'homme en deviendra l'esclave. Lorsqu'il ne domine pas, ne contrôle pas sa sensualité au bénéfice de ses intérêts spirituels, sa sensualité lui en impose et l'asservit ; la tempérance est donc absolument nécessaire à la perfection. La vertu de religion l'est également. Pourquoi l'homme rejetterait-il une subordination dégradante à ce qui lui est inférieur, si, en même temps, il refuse soumission à ce qui lui est supérieur ? D'où...
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