Auteur : Pierre DEBONGNIE.
 
Tome 3 - Colonne 727
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Titre de l'article : « DÉVOTION MODERNE ».
Début de l'article :
— La « Dévotion moderne » est un mouvement spirituel qui, né aux Pays-Bas vers la fin du 14e siècle, s'y développa principalement au cours du 15e, non sans déborder en Allemagne et en France, prenant forme en deux institutions religieuses, les frères et les soeurs de la Vie commune et les chanoines réguliers de la congrégation de Windesheim. Laissant à des notices particulières de détailler la vie et les oeuvres de ses principaux maîtres et l'histoire des institutions, on traitera 1. Fondation et expansion. — 2. Maîtres et principaux écrivains. — 3. Écrivains mineurs et anonymes. — 4. Sources et autorités. — 5. Caractère général et originalité. — 6. Déclin et influence.
1. FONDATION ET EXPANSION
Fondation.
— Gérard Groote (1340-1384) est le « père de la Dévotion moderne ». Ainsi s'exprimait Henri Pomerius, de Groenendael, dès avant 1420. Fils d'un bourgeois notable de Deventer, ayant étudié le droit à Paris, il était pourvu de quelques bénéfices à Utrecht et Aix-la-Chapelle, sans avoir reçu les ordres, et menait une vie sans ferveur, quand il fut converti. C'était vers 1374. Il renonça à ses titres ecclésiastiques, fit donation de sa maison paternelle à un groupe de pieuses filles, premier commencement des soeurs de la Vie commune, et lui-même se retira, pour quelques années, à la chartreuse de Munnikhuizen, non loin d'Arnhem, afin d'y mûrir sa décision et non, semble-t-il, d'y faire profession. Il en sortit vers 1379, se fit ordonner diacre pour pouvoir prêcher et inaugura une carrière de missionnaire ambulant, bientôt arrêtée par une décision épiscopale (1383). Il mourut l'année suivante, sans avoir obtenu de reprendre son apostolat. Mais il avait insufflé son esprit à quelques jeunes. C'est par eux qu'il survivra. Sous la direction de Florent Radewijns, qu'il avait obligé à recevoir le sacerdoce, dont lui-même se jugeait indigne, prirent consistance les premiers groupes, encore bien modestes et peu nombreux, des frères de la Vie commune, que Gérard Groote avait réunis, vers 1383, à Deventer et Zwolle. Leur développement, contrarié par l'opposition de moines...

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