Auteur : Michel NICOLAU.
 
Tome 3 - Colonne 796
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Titre de l'article : DEZA (ALPHONSE), jésuite espagnol, 1530-1589.
Début de l'article :
— Alphonse Deza naquit à Alcalá de Henares le 12 février 1530. Gradué d'Alcalá en philosophie et théologie, il entre au noviciat de la compagnie de Jésus le jour de Pâques 1er avril 1558, après avoir fait les Exercices de saint Ignace au collège d'Alcalá. Après quelques mois passés dans la maison de probation de Simancas, il revient à Alcalá, où, à partir de 1559, il enseigne la théologie pendant plus de vingt ans avec grand succès. Dans son commentaire fidèle et subtil de saint Thomas, il passait pour ne le céder à aucun maître de l'époque. 797 Nieremberg l'appelle « maître des maîtres », « l'esprit le plus brillant qui se trouvait alors dans l'université d'Alcalà, et même qui s'y trouvât jamais, au dire des plus anciens » (p. 546). Philippe II et plusieurs prélats faisaient grand cas de ses conseils, et on le jugeait digne d'être archevêque de Tolède. Il mourut le 29 janvier 1589, alors qu'il était supérieur de la maison professe de Tolède et, au dire de Nieremberg, provincial nommé de Castille. Parmi ses publications, il faut mentionner la traduction latine de plusieurs opuscules de saint François de Borgia, dont parlent Alegambe, Antonio et Sommervogel, des commentaires de la Somme de saint Thomas et plusieurs traités théologiques. L'archevêque de Tolède, García de Loaisa, fit copier divers ouvrages de Deza « pour les conserver dans la bibliothèque de San Lorenzo el Real dans l'intention de les publier, ce qu'il aurait fait s'il avait vécu plus longtemps ; plusieurs prélats firent de même » (Nieremberg, p. 552b). Ribadeneira, dans son catalogue d'auteurs jésuites, mentionne Deza, « car, si ses écrits n'ont pas encore été publiés, il a laissé beaucoup de disciples et d'écrivains qui ont irrigué leurs domaines avec l'eau de ses sources et ont transmis à la postérité, sous une forme claire et élégante, ce qu'ils tenaient de sa sagesse » (Uriarte, p. 282). Alegambe a écrit qu'il reste de Deza un Libellus de oratione mentali, jadis imprimé en espagnol à Lima. Les bibliographies postérieures ont repris l'assertion d'Alegambe sans aucune autre précision. Uriarte met en doute l'existence du Libellus, d'autant que les historiens et...

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