Auteur : Camille HONTOIR.
Tome 3 - Colonne 850
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Titre de l'article : DIALOGUS DE CONFLICTU AMORIS DEI ET LINGUAE DOLOSAE.
Début de l'article :
— Les abus qui s'étaient insensiblement glissés dans l'ancien ordre monastique déclanchèrent contre les moines, au cours du 12esiècle, des critiques dont les témoignages ne manquent pas dans la littérature religieuse du temps. Un exemple peut résumer les satires d'alors : le traité
De vita monachorum, écrit au milieu du 12
esiècle par un « maître Rainaud », et publié par G. Morin (
Rainaud l'Ermite et Ives de Chartres : un épisode de la crise du cénobitisme au XI
e-XII
esiècle,dans
Revue bénédictine,t. 40, 1928, p. 104-115). Les attaques ne restèrent pas sans réponse. Bernard Pez, dans sa
Bibliotheca ascetica,(t. 1, Ratisbonne, 1723, p. 1-26) a édité une de ces réfutations, qui mérite d'être connue pour la haute spiritualité qui s'en dégage. C'est un manuscrit du 12
esiècle, qui était conservé au monastère bénédictin de Wiblingen, près d'Ulm, et dont l'auteur, demeuré inconnu, semble être un moine de l'ordre de Cîteaux : Pez le démontre dans sa préface (p. 4-5) par des arguments de critique interne. L'opuscule se présente sous la forme d'un dialogue en trois journées. L'un des interlocuteurs est appelé
Lingua dolosa; il représente l'esprit astucieux du monde et de la chair, et déroule dans un langage parfois brutal une longue série de critiques spécieuses contre la vie consacrée à Dieu : des arguties contre l'énigme
Amor Deiavec une grande hauteur de vues et selon une spiritualité très bien conçue de la vie monastique : il est un maître en la matière. La grande ferveur de ses répliques s'inspire le plus souvent de l'imitation du Sauveur, qui justifie et fait comprendre l'état religieux : le détachement, l'humilité, l'obéissance, le support des mortifications et des mépris ; les faiblesses de quelques moines sont compensées par la ferveur des...
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