Auteur : Camille HONTOIR.
 
Tome 3 - Colonne 851
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Titre de l'article : DIALOGUS INTER GLUNIAGENSEM MONAGHUM ET CISTERCIENSEM.
Début de l'article :
— Cet opuscule a été publié par E. Martène et U. Durand (Thesaurus novus anecdotorum, t. 5, Paris, 1717, col. 1569-1654), d'après un manuscrit du 12e siècle, venu de l'abbaye cistercienne de Morimond au diocèse de 852 Langres (actuellement n° 78, fol. 1-38, bibliothèque de Chaumont-sur-Marne). Le prologue, qui manque à ce manuscrit, se trouve dans un manuscrit de Munich (Clm 2608, 12e siècle, provenant d'Aldersbach ; il a été publié par B. Pez, Thesaurus anecdotorum novissimus, t. 6, Augsbourg, 1729, p. 57) ; on en connaît deux autres manuscrits du 12e siècle (Heiligenkreuz n° 148 et Zwetll n° 380, voir Xenia Bernardina, pars 1, Die Handschriften, Verzeichnisse der Cistercienser-Stifte, t. 1, Vienne, 1891). Selon divers détails, commentés dans la dissertation de J. Storm (Untersuchungen zum Dialogus duorum monachorum Cluniacensis et Cisterciensis. Ein Beitrag zur Ordensgeschichte des 12 Jahrhunderts, Bocholt, 1926), l'auteur serait un moine allemand, Iringus, qui fut pendant dix ans clunisien à Saint-Emmeran de Ratisbonne et passa ensuite à l'abbaye cistercienne d'Aldersbach en Basse-Bavière, fondée en 1146 par Ebrach, issue elle-même de Morimond. Le prologue avertit que l'écrit était destiné à l'abbesse Cunégonde (1136-1172) des moniales du Niedermünster à Ratisbonne, en vue de disculper le transfuge du reproche d'inconstance. Un doute subsiste sur le nom de l'auteur ; la conclusion de Storm demanderait sur ce point une confirmation (compte rendu de V. Redlich, dans Studien und Mitteilungen zur Geschichte der Benediktiner-Ordens und seiner Zweige, t. 44, 1926, p. 224). Le Dialogue a été écrit entre la mort de saint Bernard (1153) et sa canonisation (1174) ; Storm propose la date de 1156. L'art de la composition est excellent ; l'auteur pratique avec adresse les règles de l'argumentation et du dialogue ; il use d'une langue riche, souvent même rythmée. Son érudition est remarquable ; il a profité de son séjour chez les clunisiens et il cite aisément les classiques latins, particulièrement Horace ; il est supérieurement instruit de la Bible et de ses commentateurs, de la littérature...

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