— Née à Tolède (Espagne) le 1er septembre 1611, Élisabeth Diaz de Ortega entra dans le tiers-ordre régulier du Carmel de l'ancienne observance sous le nom d'Élisabeth de Jésus. Elle en fut prieure et mourut le 29 juin 1682. Emmanuel de Paredes, carme de la province de Nouvelle-Castille, son confesseur, publia en 1685, à Madrid, un in-folio intitulé Tesoro del Carmelo, ou autobiographie qu'il avait demandée à sa pénitente. Le Tesoro comprend en outre des discours spirituels et des cantiques mystiques composés par Élisabeth. Son autobiographie déconcerte la critique. On y relève nombre de faits extraordinaires attribués volontiers à des causes surnaturelles. La plupart, sans doute, trouveraient leur explication dans l'état constamment maladif de la tertiaire. Par contre, Élisabeth expose avec grande prudence les questions de théologie spirituelle et mystique. Elle eut grande dévotion à l'eucharistie, — elle communiait souvent —, et à la Vierge, dont elle s'était faite l'esclave.

Tesoro del Carmelo escondido en el campo de la Iglesia, hallado y descubierto en la muerte y vida que de si dexo escrita por orden de su confesor la Venerable Madre Isabel de Jesus beata professa y Madre que fué de la tercera Orden de mugeres 859 del Orden de Nuestra Señora del Carmen de la Antigua Observancia de la ciudad de Toledo. — Cosme de Villiers, t. 1, col. 435.