Auteur : Gustave BARDY
 
Tome 3 - Colonne 860
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Titre de l'article : DIDACHÈ.
Début de l'article :
— On donne ce nom à un petit écrit, déjà mentionné par l'auteur anonyme de l' Adversus aleatores (c. 3), puis par Eusèbe (Histoire ecclésiastique, III, 25, 4-5) et d'autres auteurs anciens, mais dont le texte grec, découvert en 1873 dans un manuscrit de Constantinople, ne fut publié qu'en 1883 par Philothée Bryennios. Depuis, on en a trouvé des traductions plus ou moins complètes en latin (I-VI), en géorgien, en copte, en éthiopien, en arabe, à quoi il faut ajouter un fragment grec découvert dans un papyrus d'Oxyrhynque. On a reconnu de plus que l'original grec avait été utilisé par les Constitutions apostoliques (ch. 7), la Vie de Schenoudi, le Syntagma doctrinae et la Fides 861 nicaena, deux ouvrages attribués à saint Athanase. — 1. Analyse. — 2. Problèmes critiques.
1. Analyse.
— La Didachè se divise en deux parties. Les chapitres I-V renferment un enseignement moral, présenté sous la forme de Deux voies, l'une à suivre, celle de la vie, l'autre à éviter, celle de la mort. Le chapitre VI, 1-2, constitue une transition. Les chap. VI, 3-XV sont une sorte de traité liturgique et canonique : les aliments (VI, 3), le baptême (VII), le jeûne et la prière (VIII), l'eucharistie (IX-X), le myron (?), les prophètes et les apôtres (X, 7-XI, 1), les chrétiens en voyage (XII), les didascales (XIII) et l'emploi des prémices, les réunions dominicales (XIV), les évêques et les diacres (XV). Le chapitre XVI, qui termine l'ouvrage et lui sert de conclusion, est une brève apocalypse : il annonce la proximité de la fin du monde. La patrie et la date de la Didachè sont également inconnues. Après la première publication de l'ouvrage, la plupart des critiques n'ont guère hésité à y voir un des plus anciens livres chrétiens, sinon le plus ancien après le nouveau Testament. Certains arguments semblaient de nature à appuyer cette hypothèse. Les premiers chapitres paraissaient avoir été utilisés par l'Épître de Barnabé, aux environs de l'an 120. Peut-être même avaient-ils constitué un livre indépendant, d'origine juive, seul connu...

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