— 1. Vie. — 2. Ascétisme et mystique.

1. Vie.

— Jules Didiot, neveu de Mgr Didiot † 1866, évêque de Bayeux, naquit le 14 août 1840 à Gheppy (Meuse). Il acheva ses études théologiques à Rome à l'université grégorienne, où Liberatore le convainquit d'être un fervent disciple du docteur angélique (voir son Saint Thomas d'Aquin, Paris, 1874 et 1894). De retour à Verdun, il enseigna au grand séminaire la philosophie (1864-1868) et le dogme (1868-1871), 866 mais fut mis en disgrâce par Mgr Hacquard pour ses opinions infaillibilistes. Lors de la fondation de la faculté de théologie de Lille, dont il fut le doyen (1877-1886, 1893-1896), il occupa la chaire de dogme (1877-1891) et celle de morale (1891-1903) ; il professa aussi un cours de sociologie. Ses leçons de dogmatique ont été en majeure partie autographiées. De son Cours de théologie catholique, Didiot publia à Lille Logique surnaturelle subjective (1891 et 1894), étude sur la théologie et le théologien ; Logique surnaturelle objective (1892), démonstration de la vérité du catholicisme ; Morale surnaturelle fondamentale (1896), les Vertus théologales (1897) et la Vertu de religion (1899). Il mourut le 20 décembre 1903 à Montbras (Meuse), où il venait de se retirer. Il était chanoine honoraire de Cambrai, Bayeux, Verdun, et vicaire général honoraire de ce diocèse.

2. Ascétisme et mystique.

— Didiot n'a pas écrit de traité de spiritualité bien que la spiritualité fût l'un de ses soucis personnels et qu'il fût excellent directeur de conscience. Mais ses traités didactiques de morale ne laissent pas d'engager dans la voie de la perfection, d'autant plus qu'ils sont un commentaire de la Somme théologique, laquelle suit l'ordre des vertus. Quand il définit le théologien (Logique subjective, p. 503 svv), l'auteur indique, avec les qualités intellectuelles, les qualités morales qui feront de lui le vrai « gnostique » dépeint par Clément d'Alexandrie (Stromates, liv. 6 et 7). La préoccupation du bonheur humain n'est pas absente de...

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