Auteur : FIDÈLE DE ROS.
 
Tome 3 - Colonne 875
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Titre de l'article : DIÉGO-JOSEPH DE CADIX (bienheureux), capucin espagnol, 1743-1801.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. vie.
— Né en 1743 à Cadix, d'une mère andalouse et d'un père galicien originaire de Tuy, Diégo-Joseph passe son adolescence à Ubrique, où habitaient ses parents. C'est dans cette ville que, tout jeune (14 ans, 7 mois), il entre au couvent des capucins avec un idéal nettement défini : il veut être « capuchino, 876 misionero y santo ». Neuf années d'études, y compris les humanités, suivent le noviciat (1759-1768). Le jeune prédicateur, qui donne ses premiers sermons au couvent d'Ubrique et aux alentours, pressent déjà qu'une mission spéciale va lui être confiée et des apparitions célestes viennent ranimer son courage (1769-1774). En pleine possession de ses moyens, il ne se borne pas à prêcher la réforme des moeurs, la réconciliation des ennemis, la fermeture des théâtres ; il s'attaque surtout à l'irréligion des encyclopédistes, à l'impiété voltairienne qui trouvait des adeptes au delà des Pyrénées. Mieux encore, il osera revendiquer avec force les droits de l'Église que foulaient aux pieds les ministres de Madrid, gagnés aux idées régalistes de Fébronius ; ce qui lui vaudra d'être relégué trois ans dans un couvent solitaire. Mettre en garde ses compatriotes contre les erreurs du siècle, telle semble avoir été la mission providentielle de Diégo. Sa réputation se répand d'abord en Andalousie. Il prêche ensuite à Madrid et dans les environs afin d'atteindre plus sûrement la cour et les conseillers du roi (1782-1783). Enfin, c'est toute l'Espagne qui le réclame : il monte jusqu'à Saragosse, traverse Barcelone, évangélise Valence et Murcie (1786-1787). Plus tard (1794), c'est la Galice, pays de ses ancêtres, qui s'ébranle à sa voix. Au cours de ses missions, il parle souvent deux heures consécutives sur les places publiques à des auditoires de 20.000 à 50.000 personnes et les incroyants eux-mêmes sont subjugués par son éloquence. Au témoignage de Menendez Pelayo, il est le plus grand orateur populaire du 18e siècle espagnol. Signalons d'un mot son culte pour la Trinité (il introduit partout le chant du Trisagion) et sa dévotion à Marie sous le titre de Mère du Bon Pasteur ou divine Bergère. Il meurt à...

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