Auteur : Paul BAILLY.
Tome 3 - Colonne 881
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Titre de l'article : DIESBACH (NICOLAS DE), jésuite, 1732-1798.
Début de l'article :
— Né à Berne le 15 février 1732, d'une famille calviniste, Nicolas de Diesbach, d'abord officier dans un régiment suisse au service du roi de Sardaigne, était devenu incrédule, quand, à la suite de circonstances sur lesquelles les témoignages ne concordent pas, il fut mis en relation avec les jésuites de Turin et se convertit (1754) avant son mariage avec une catholique. Veuf et père d'une fillette de trois ans qu'il confie aux visitandines de Nice, il entre le 19 octobre 1759 au noviciat des jésuites à Gênes, est ordonné prêtre en septembre 1764 et se distingue comme prédicateur de missions en Suisse et en Piémont. Après la suppression de la compagnie de Jésus (1773), il se retire chez les bénédictines d'Hauterive, puis, sous la protection de Victor-Amédée III, à Turin, continuant à prêcher : « c'était le Bridaine de la Haute-Italie » (Guidée,op. cit.,p. 102). Ses ouvrages, écrits en français et traduits en italien par J.-D. Giulio († 1831), ont un caractère plus doctrinal que directement spirituel : on sent que l'auteur a lutté pour découvrir la vraie foi. Citons :
Le chrétien catholique inviolablement attaché à sa religion par la considération de quelques-unes des preuves(les miracles)
qui en établissent la certitude, Turin, 1771, 3 vol. (
Il cristiano cattolico.., Turin, 1778, 1 vol., et Milan, 1823, 2 vol.), réimprimé par Migne (qui l'attribue à tort à un autre jésuite, Jean Diesbach, 1729-1792, professeur de théologie à Prague) dans ses
Démonstrations évangéliques(t. 13, Petit-Montrouge, 1843, col. 9-192) et, moins les premiers et les derniers chapitres, par la Société des bons livres, Paris, 1826 ;
La voix du zèle, Turin, 1774 ;
Le solitaire chrétien et catholique,Fribourg (Suisse), 1778, 2 vol. ;
La piété forte,trad. italienne, Lausanne, 1777, 3 vol. Diesbach doit être retenu surtout pour son influence dans la lutte contre le courant philosophique et joséphiste auquel il contribua à opposer une élite de catholiques éclairés et zélés. Dans ce but, il conçut et organisa deux sociétés secrètes, dont le lien avec les célèbres
Aafrançaises, longtemps soupçonné, est aujourd'hui « une certitude » (G. de Bertier de Sauvigny,
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