Auteur : François TAYMANS d’EYPERNON.
 
Tome 3 - Colonne 929
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : DIEU (DÉSIR DE).
Début de l'article :
— Le problème du désir de Dieu est si vaste qu'il touche à tous les problèmes. Force nous est, afin d'éviter des empiétements sur le terrain d'autres études, de circonscrire le domaine du présent travail. Parce qu'il s'agite en tout coeur d'homme, le désir de Dieu trouve une expression souvent très nette, parfois pathétique, en dehors de la religion chrétienne. Il eut été très intéressant de dégager, du fatras des superstitions, ces élans que l'on rencontre même chez les primitifs, qui se traduisent en des systèmes de pensée philosophico-religieux, dans la plupart des religions des peuples civilisés et qui sont d'authentiques recherches de Dieu. Le sujet est d'autant plus attrayant qu'aujourd'hui le problème des religions comparées est passé à l'avant-plan des préoccupations de la spéculation chrétienne, que, par ailleurs, une littérature de haute vulgarisation rend accessibles au lecteur cultivé les meilleures pages religieuses des grands courants de pensée non-chrétiens et qu'il existe enfin des études traitant ex professo du désir de Dieu dans les confessions non-chrétiennes. Nous songeons, par exemple, à l'ouvrage de Paul Oltramare (L'histoire des idées théosophiques dans l'Inde, t. 2 La théosophie bouddhique, coll. Annales du musée Guimet 31, Paris, 1923), qui montre, dans le Mahâyâna, l'effort à rejoindre la bouddhéité (Thathâtha) ou essence pure de l'Être ; aux pénétrantes études de P. Johanns s j, sur la mystique hindoue : Vers le Christ par le Vedanta, coll. Muséum Lessianum 13-14, Louvain, 1932-1933 ; La pensée religieuse de l'Inde, Namur, 1952. On pourrait suivre aussi en prenant pour guide L. Massignon (Recueil de textes inédits concernant l'histoire de la mystique en pays d'Islam, Paris, 1929) l'évolution de ce même désir dans certaines sectes de l'Islam. A chercher ainsi, dans les religions païennes, les marques d'un désir de Dieu, on en arriverait à constater, dans l'humanité, la présence évidente de grâces ; et l'on serait amené à conclure que les religions positives non-chrétiennes, dites généralement religions naturelles, montrent en toutes leurs activités, au milieu même de leurs excès,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 36 pages.