— Né à Londres le 8 mai 1833, Auguste Dignam entra dans la compagnie de Jésus en 1856 et, après son ordination (1867), se fit connaître comme un remarquable prédicateur de retraites. En 1882 il fut nommé directeur général de l'Apostolat de la prière, et en 1885 devint éditeur du Messenger of the Sacred Heart. L'Apostolat de la prière ou Ligue du Sacré-Coeur, fondé par F.-X. Gautrelet en 1844, avait été établi en Angleterre vers 1865 par le jésuite William Maher ; mais par la suite il avait décliné et était sur le point de disparaître. Dignam lui donna une vie nouvelle et le fit prospérer. Le Messager sous son impulsion se transforma en « livre à un sou pour les pauvres ». Son tirage passa en quelques années de 2.000 à 48.000, diffusé en Irlande, Australie, Canada, etc, jusqu'au jour où ces différents pays publièrent leur propre Messager. En dehors de quelques brochures anonymes en liaison avec ses travaux d'ardent apôtre du Sacré-Coeur, deux volumes de Retraites et de Conférences, et aussi 948 une biographie contenant de nombreux extraits de lettres de direction, furent publiés après sa mort (26 septembre 1894), en témoignage de reconnaissance, par la fondatrice des Pauvres servantes de la Mère de Dieu, qu'il aida, comme elle l'écrit elle-même, dans la fondation, l'organisation et l'établissement de ce nouvel institut de religieuses. Il entra en rapports pour la première fois avec cet institut en 1873, quand celui-ci n'avait encore que quatre ou cinq ans d'existence ; il ne cessa de lui prodiguer tous ses soins et son activité. La fondatrice, Francis Margaret Taylor (en religion mère Marie-Madeleine), avait fait partie, en 1854, en Crimée, du groupe d'infirmières de Florence Nightingale et, au contact des infirmières et aumôniers catholiques, s'était convertie à la foi catholique. La connaissance des pauvres de Londres auxquels elle se dévouait l'incita, sur l'avis et avec l'assistance de Georgiana Fullerton, à fonder une congrégation ou un institut de religieuses qui aurait pour but de s'occuper de ces pauvres. Dignam sauva l'existence de l'institut, rédigea le coutumier et en 1878 les constitutions, d'esprit ignatien, en collaboration avec la fondatrice et quelques autres...

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