— Né à Bocholt (Westphalie) le 13 avril 1641, entré dans la compagnie de Jésus le 26 septembre 1659, Jean Dirckinck enseigna d'abord les humanités et la philosophie, puis, jeune prêtre, fut affecté au ministère dans les missions de Minden et de Brême. A partir de 1683, il se vit confier les charges les plus importantes dans la province du Rhin inférieur : recteur de Coesfeld, Hildesheim et Buren, vice-provincial en des conjonctures difficiles (1696-1697), recteur et maître des novices à Trèves, provincial (1705-1708), recteur du collège-scolasticat de théologie de Münster et, à deux reprises, recteur et instructeur du troisième an de Geist (Westphalie), où il mourut le 26 janvier 1716. Toute sa vie, il se montre « un véritable ami des prêtres » (B. Duhr, op. cit., t. 4, 2e p., p. 269), auprès de qui son expérience des âmes et du ministère lui assure une confiante audience. Il est notamment l'animateur de la « Confrérie des prêtres de la bonne volonté sous le vocable de Jésus-Christ mourant sur la croix », — filiale d'une ancienne association sacerdotale romaine de prières pour les prêtres défunts —, instaurée en 1661, avec, en plus, un but de sanctification personnelle, parmi le clergé diocésain de Münster, Paderborn, Osnabruck et du comté de Lingen, et confirmée par une bulle d'Innocent XI (9 août 1687). Quatorze années de suite, Dirckinck offre aux membres de la confrérie, à titre d'« étrenne », un opuscule avec, chaque fois, le commentaire d'une de leurs règles ; selon le Journal des Sçavants (septembre 1709, p. 485), il y joint, en 1695, « un ordre pour passer saintement la journée, en faveur des nièces, des soeurs ou des servantes des confrères », sans doute première ébauche de ses « horloges ». Ces commentaires, qui n'ont pas vieilli et dont l'ensemble consiste en considérations, riches de doctrine, furent ensuite, pour en permettre la diffusion, réunis en volume : Canones directivi Confraternitatis Sacerdotum Bonae Voluntatis... cum expositionibus.., Cologne, 1708 (3e éd., avec retouches et additions « à cause de la situation présente de la Confrérie », Münster, 1862). De même, afin de remédier aux déficits d'une formation sacerdotale trop rapide, Dirckinck, à la demande de l'archevêque...

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