— Augustin Dobrowbolski appartenait à l'abbaye cistercienne de Paradiz, au diocèse de Poznan. Il fut procureur à Rome de la congrégation de Pologne ; il en revint pour être prieur de son monastère. A la fin du 16e et au 17e siècle l'ordre cistercien fut associé au mouvement de science théologique et de piété, que la compagnie de Jésus avait suscité en Pologne pour résister aux influences protestantes. C'est dans les publications de piété que Dobrowbolski se signala. A Rome il avait publié en 1647 un livre de prières remarqué : Phiola sacra ; celui qu'il édita après sa rentrée en Pologne, pour éclairer et fortifier la foi et la piété des prêtres, eut une influence considérable : Paradisus eucharisticus in Paradiso Mariano sacri Ordinis Cisterciensis plantatus, Lublin, 1652. Les 450 premières pages sont consacrées à la messe : la doctrine est exposée d'après les Pères, les docteurs, les conciles ; la dévotion est nourrie d'abondantes prières appropriées aux fruits et aux applications du sacrifice. Suivent des pratiques de piété envers Notre-Seigneur, les saints, les défunts, la Vierge (le commentaire du Rosaire occupe 123 p.). Doctrine et piété donnent à ce livre une valeur exceptionnelle pour le clergé.
C. de Visch, Auctarium ad Bibliothecam scriptorum S. O. Cisterciensis, éd. J.-M. Canivez, dans Cistercienser-Chronik, Bregenz, 1927, p. 12.
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