— Philippe Doddrigde fut l'un des pasteurs dissidents les plus distingués de l'Angleterre au 18e siècle. Né à Londres en 1702, il meurt à Lisbonne le 26 octobre 1751, après une vie très active. Remarqué au cours de ses études par ses professeurs de séminaire, il devint bientôt leur auxiliaire. Après plusieurs années de service paroissial à Kibworth, il est appelé en 1729 à Northampton, où il fonde un séminaire théologique et exerce pendant plus de vingt ans, avec succès mais non sans contradiction, un ministère de prédication et d'enseignement. Retenons comme écrits plus importants : Sermons of the Education of Children (1732), Sermons on the Power and Grace of Christ, Sermons on Regeneration, Three letters theological (1742), Family Expositor, traduction du nouveau Testament accompagnée d'abondantes notes (6 volumes, 1739-1756), Rise and Progress of Religion in the Soul (Londres, 1745 ; 8e éd., 1761). Après sa mort, J. Orton publia les Memoirs de Doddridge (1766), Th. Stedman les Letters to and from Dr Doddridge (1790) et J. Doddridge, son petit-fils, Correspondance and Diary (5 vol., 1829-1831). Doddridge publia lui-même des cantiques religieux dont le souvenir n'est pas effacé. Le Rise and Progress fut traduit en plusieurs langues, notamment en français (par J. S. Vernède, Les commencements et les progrès de la vraie piété, La Haye, 1751). C'est l'ouvrage qui mérite de nous retenir. Les quinze premiers chapitres concernent surtout les débuts de la vie spirituelle, les quinze derniers ses progrès. L'auteur décrit d'abord différents états dans lesquels l'homme peut se trouver par rapport au salut : indifférence, insensibilité et impénitence, ou, au contraire, persuasion sincère de son indignité, crainte des périls que court le pécheur, etc. A partir du chapitre 16, les conseils se font plus pressante. Pour que les chrétiens progressent, Doddridge les engage à se consacrer à Dieu par un voeu solennel (ch. 17), qu'ils ratifieront en entrant dans la communion de l'Église par la participation au sacrement de la sainte Cène. Il les munit, surtout les jeunes gens, contre la paresse, l'amour des...

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