— Née à Rouen le 25 novembre 4841, Marie Doëns entra le 7 novembre 1867 au carmel de Sturne, près de Genève, dont elle sortit bientôt pour raisons de santé. Guidée par Mgr Thomas, évêque de La Rochelle, elle se présenta le 25 octobre 1872 en qualité de grande pensionnaire à l'abbaye Notre-Dame des Anges de Saint-Jean d'Angély. Elle y prononça ses engagements d'oblate le 22 février 1875 et fit profession perpétuelle le 18 janvier 1882. De santé délicate, elle meurt le 17 juin 1884.

On possède de Marguerite-Marie Doëns un Récit des grâces qu'elle reçut, écrit sur l'ordre de son abbesse, des lettres à son amie Thérèse de Saint-Martin, échelonnées de 1870 à 1884, à sa soeur carmélite, à dom Romain Banquet, abbé d'En-Calcat (1874-1882), et quelques feuillets adressés à une converse, soeur Alphonse. Ces textes ont été utilisés dans les deux biographies signalées ci-dessous. Marguerite-Marie Doëns fut très tôt favorisée d'une dévotion très particulière à l'eucharistie, qui marqua toute sa vie spirituelle, dans le monde et au cloître. En même temps Dieu la gratifiait de grâces que de bons juges, tels les dominicains Coconnier, Friaque, Doussot, le sulpicien Ribet, le cistercien Robert Trilhe et l'abbé d'En-Calcat, Romain Banquet, n'hésitèrent pas à déclarer extraordinaires : paroles intérieures, fiançailles mystiques, etc. Tous se plaisent à reconnaître l'exactitude théologique des écrits de Marguerite-Marie.

(Th. de Saint-Martin) Mère Marguerite-Marie Doëns, moniale bénédictine, Paris-Poitiers, 1910. — E. Misserey, Sous le signe de l'hostie. La Mère M.-M. Doëns, moniale bénédictine, coll. Pax 37, Paris-Maredsous, 1934.

Notices. Notice nécrologique du monastère de Saint-Jean d'Angély, par mère Sainte-Agnès, 1910. — Messager de Saint-Benoît, t. 12, 1910, p. 259-262, 295-299, 329-333. — Revue liturgique et bénédictine (Maredsous), t. 2, 1912, p. 318-327 ; t. 20, 1934-1935, p. 138-143 (signé Y. de la Dalignière). — Revue bénédictine. Bulletin d'histoire bénédictine, oct. 1910, p. 295*.

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