— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.

1. Vie.

— Dominique Barberi est né à Viterbe le 22 juin 1792 ; il meurt à Reading (Angleterre) le 27 août 1849. Paysan intelligent et doué d'une bonne mémoire, il apprit sans maître à lire et à écrire. Très tôt orphelin, il devint, après une enfance fervente, un lecteur passionné du Tasse et des romans populaires, et fut très exposé aux tentations de mondanité et d'incrédulité dans le climat des révolutionnaires français. Pour échapper à l'enrôlement militaire napoléonien, il s'était engagé par voeu à se faire passioniste ; la suppression des ordres religieux lui parut justifier des fiançailles, qui furent finalement rompues à la suite de nombreuses et extraordinaires interventions de la grâce (1813). Suivit une rapide ascension mystique : intime et continuelle méditation de la Passion, contemplation infuse et dons spéciaux (visions du Christ ressuscité, de la Vierge, de la divinité). D'une particulière importance est l'appel à l'apostolat qu'il reçut par une parole intérieure à Noël 1813. Ce qui le décida à l'étude 1535 du latin ; il apprit la Bible quasi de mémoire. Reçu comme frère chez les passionistes, une nouvelle parole intérieure le confirma dans ses destinées apostoliques et lui précisa que son champ de travail serait particulièrement l'Angleterre (octobre 1814). Son talent et ses études ayant été découverts providentiellement, il fut admis comme clerc au noviciat de Paliano, puis suivit les cours de philosophie et de théologie, à Rome, sous la direction d'Antoine de Saint-Jacques (1816-1821), futur supérieur général ; il fut ordonné prêtre en 1818. A cette époque il lança une sainte ligue de prières et de sacrifices pour la conversion de l'Angleterre ; la ligue devint une croisade d'offrande de soi en holocauste, spécialement parmi les religieuses auxquelles il prêcha. De 1821 à 1825 Dominique enseigna la philosophie à Vetralla et de 1826 à 1831 le dogme et la morale à Rome, en même temps qu'il formait spirituellement ses élèves. Ses notes biographiques de quelques confrères et élèves sont restées manuscrites, excepté celles concernant Emidio dell'Addolorata (Rome, 1913). A Rome, en 1830, il...

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