Auteur : Eugène TONNA.
 
Tome 3 - Colonne 1542
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Titre de l'article : DOMINIQUE DE SAINT-ALBERT, carme, 1596-1634.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Doctrine.
1. Vie et oeuvres.
— Vincent Eschard, né à Fougères le 14 avril 1596, fit ses études à Rennes, au collège Saint-Thomas, tenu par les jésuites. En 1613 il entra chez les carmes de Rennes et à sa vêture reçut le nom de Dominique de Saint-Albert. Depuis quelques années, sous l'impulsion de Jean Béhourt et en particulier du prieur Philippe Thibault, le couvent était devenu le berceau et le centre d'une puissante réforme. Son noviciat achevé, Dominique assista Pinault dans la direction des novices. C'est alors qu'il devint l'intime du mystique aveugle, Jean de Saint-Samson. Dans ses entretiens celui-ci insistait sur les caractéristiques de la vie du carme : la solitude, la présence de Dieu, forme pratique de la prière ininterrompue. En peu de temps, il l'entraîna vers les plus hauts sommets de la vie mystique. Dominique mit en oeuvre généreusement les trois mots qu'il avait pris pour devise : « Vérité, Fidélité, Mourir » (Bouchereaux, La réforme.., p. 336). Séparés, Jean et Dominique échangèrent une correspondance suivie, dans laquelle nous trouvons des données précieuses sur leur vie spirituelle et surtout leur oraison. Après avoir été successivement maître des novices à Angers, lecteur en théologie, régent d'études, vicaire provincial et prieur à Nantes, Dominique mourut à Nantes le 24 janvier 1634. Jean de Saint-Samson lui rendit ce témoignage : « A peine s'est-il vu, que je sache, une pareille sainteté, au moins dans le temps qu'il a vécu en religion ». Quelques années après son noviciat Dominique écrivit Exercitatio spiritualis fratrum tam novitiorum quam professorum in nostro Carmeli Rhedonensis novitiatu degentium (Paris, 1650 et 1665 ; rééd. par J. Brenninger dans Analecta ordinis carmelitarum, t. 11, 1941, p. 15-92), où il insiste sur l'importance de la prière et de l'oraison, et donne des normes pratiques pour progresser ; certains passages reproduisent des textes de Jean de Saint-Samson. Une traduction française « très libre » (Bouchereaux, La réforme.., p. 335), faite par Simplicien de Saint-François, est demeurée manuscrite. Sa Théologie mystique a été publiée par J....

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