Auteur : Paul VIARD.
 
Tome 3 - Colonne 1645
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : DORIZY DE VERZET (MARIE), 1639-1679.
Début de l'article :
— Marie Dorizy nous est connue par un cahier de notes, dû à un jeune prêtre anonyme, « la première année de sa prêtrise », et « point encore instruit de la théologie mystique ». Dans sa vieillesse, il se rendit compte des lacunes de son exposé : « j'ai vu beaucoup plus et... j'ai senti des choses plus grandes que je ne peux dire, ni écrire ». Le manque de composition garantit l'objectivité de l'auteur, qui précise lui-même le caractère immédiat de son information : « j'ai écrit toutes ces merveilles sans fard et avec vérité, comme je l'ai appris et vu de la servante du Seigneur » (p. 228). Née en 1639 à Frignicourt (Marne), près Vitry-le-François, Marie habita la ferme de Verzet, sur la paroisse de Reims-la-Brûlée, et « à line lieue et demie de Vitry, au levant » (M. de Vaveray, L'élection de Vitry-de-François 1877, p. 540). Ses occupations extérieures furent celles de sa famille paysanne : « elle conduisait les affaires » (p. 207) de la ferme, allant vendre 1646 les produits, et se livrait aux travaux des champs, maniant « le soc de la charrue » (p. 218). On ne lui découvre pas de directeur de conscience proprement dit. « Le livre le plus savant qu'elle lisait, était la théologie mystique qu'elle avait reçue de Dieu » (p. 224). Elle aurait été inhumée dans l'église de sa paroisse. « Dès sa plus tendre enfance », elle prenait plaisir « à entendre la lecture de la vie des saints et des martyrs » ; pieuse et mortifiée, « elle conçut le dessein de conserver sa virginité ». Toutefois, à dix ans, elle sacrifia un tantinet aux goûts du monde, mais, à dix-huit, « une grâce particulière du Saint-Esprit » la ramena à ses dispositions premières (p. 200). Malgré des sollicitations, puis l'altération de sa santé, l'attachement à son « divin Époux » alla désormais croissant. Elle devint « digne par la sainteté de sa vie et l'abondance de ses grâces, d'être comparée à sainte Thérèse » (p. 218). Elle tira grand profit « de la lecture du Cantique des Cantiques dont elle avait appris le sens du Saint-Esprit », et dont elle « disait des merveilles surprenantes » (p. 217). « Son âme attentive à Dieu ne le quittait pas de vue » (p. 206) et il lui arrivait d'accomplir son travail domestique « sans savoir ce...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.