Auteur : Hans WESTPFAHL.
 
Tome 3 - Colonne 1664
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Titre de l'article : DOROTHÉE DE MONTAU (bienheureuse), 1347-1394.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Doctrine spirituelle. — 3. Rayonnement et sources.
1. Vie.
— Dorothée naquit à Montau, sur la Vistule (Prusse), en 1347. Son père, Guillaume Swarte (Swarze), était un paysan hollandais. En 1353, Dorothée commença des pénitences secrètes et extraordinaires ; elle reçut très tôt et fréquemment des « blessures de Dieu » qu'elle cacha soigneusement, et subit de pénibles tentations diaboliques. En 1363, elle fut mariée à un riche armurier de Dantzig, Adalbert, homme assez âgé et de tempérament bilieux dont elle eut neuf enfants, qui moururent en bas âge, sauf une fille devenue bénédictine. En 1378, commencèrent les extases, les blessures d'amour et la caritas languens, tandis que son mari l'accablait de mauvais traitements. Cependant, s'ensuivit une promesse mutuelle de continence, et Dorothée fut autorisée à communier chaque dimanche à partir de 1380. En 1385 elle fut favorisée du renouvellement du coeur (voir DS, t. 2, col. 1048). En 1384, puis en 1385-1387 elle accomplit, avec son mari, deux pèlerinages, le premier à Aix-la-Chapelle et le second à Finsterwald ; elle se rendit, seule, à Rome en 1389 pour gagner le jubilé, où elle se sentit complètement transformée. Adalbert mort (1390), elle demeura, à partir de 1391, à Marienwerder, sous la conduite du pieux docteur Jean de Marienwerder (1343-1417), le plus grand savant de l'ordre teutonique, auparavant professeur à Prague. L'année suivante, Jean se mit à noter les paroles et visions de Dorothée, convaincu qu'il était de leur authenticité. Le 2 mai 1393 Dorothée se fit enfermer comme recluse dans la cathédrale et ne vécut plus que de prières, 1665 d'expiations ; elle édifiait les visiteurs, communiant chaque jour, ne dormant guère, toujours nu-pieds sans ressentir les rigueurs du froid. Elle mourut le 25 juin 1394 et fut bientôt vénérée comme la patronne et le modèle de la Prusse entière. Dorothée se disait illettrée ; son école enfantine fut la maison de ses parents, l'église, les prières et les chants des mendiants et des voyageurs. Elle subit tôt l'influence de l'ordre teutonique (le Väterbuch et le Passional, par exemple), et des dominicains, dont les prédications furent sa grande...

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