— Né à Rennes en l620, Dorothée de Saint-René (son nom de famille était Henry), y fit profession le 1er mai 1635. Ami de la solitude et des lettres, il était d'un commerce agréable, nous dit Cosme de Villiers (t. 1, col. 421-422), qui l'a connu doyen de sa province. Il mourut à Paris le 18 février 1703. Il composa un Commentaire théologique, historique et moral sur les livres des Roys et de l'Apocalipse, où sont découvertes les grandeurs des saints prophètes Élie et Élisée (Paris, in-f°, 1655) et Les plaisirs de la vie spirituelle, ouvrage rempli de vies illustres, d'aventures merveilleuses et de ce qu'on a veu de rare dans des voyages de long cours, le tout très utile aux prédicateurs (3 vol. in-4°, Paris, 1679-1682). Au milieu d'un intarissable bavardage, Dorothée étale une érudition et se joue dans un « merveilleux » (vg les pages sauvées de l'oubli publiées dans Élie, coll. Études carmélitaines, t. 2, Paris, 1956, p. 190-195), qui déconcertent le lecteur moderne.