Auteur : Pierre JANELLE.
 
Tome 5 - Colonne 682
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Titre de l'article : FORBES DE CORSE (JEAN), théologien épiscopalien écossais, 1593-1648.
Début de l'article :
— Issu d'une famille noble et riche, qui donna plusieurs prélats à l'Église d'Écosse, John Forbes naquit le 2 mai 1593. Il était le fils de Patrick Forbes, évêque d'Aberdeen, homme intègre et sage, qui s'était efforcé de mettre fin aux abus dans son diocèse. John, après avoir été formé aux humanités, fut admis en 1607 à l'université d'Aberdeen. Puis il étudia à Heidelberg (1612-1615) et à Sedan, où l'un de ses oncles, John († 1634), également pasteur, était exilé, se familiarisa avec les écrits des Pères et la langue hébraïque. Rentré en Écosse en 1619, il soutint brillamment ses thèses de théologie le 27 avril devant l'université d'Aberdeen, où il fut aussitôt nommé professeur. Il devait occuper cette chaire jusqu'en 1640. En 1635, il fut pour un an chargé d'un ministère paroissial à Old Aberdeen. Comme il appartenait à l'aile droite ritualiste de l'Église d'Écosse, il fut suspect aux « Covenanters » dès le début des troubles en 1637. 683 Il reprit toutefois son enseignement en octobre et continua de prêcher, tout en demandant à Dieu de lui donner la force d'affirmer ses convictions malgré la persécution. Il était désormais en butte aux menaces des officiers de justice, à tel point, dit-il, que « cor meum dereliquit me ». Dès le 17 octobre, il est cité à comparaître par devant les délégués de l'Assemblée nationale de l'Église d'Écosse, désormais farouchement puritaine. Après plusieurs prorogations, il est sommé le 19 juillet 1640 de signer le pacte du « Covenant ». Il va jusqu'à l'extrême limite des concessions, et, ce faisant, il se reproche d'avoir manqué de courage. Son naturel sensible se marque au fait qu'il demande aux délégués « ut amorem suum erga me retineant ». Il accepte de prendre part à des négociations où l'on s'efforce de le faire fléchir. Il tient bon et, le 20 avril 1641, il est destitué de son poste universitaire. Il se retire dans son domaine de Corse, où il mène une vie toute de dévotion. Le 5 avril 1644, fuyant la persécution, il prend passage pour les Pays-Bas, où il demeure près de deux ans, voyageant de ville en ville, et prêchant à maintes reprises dans les églises des réfugiés anglicans. Il rentre à Corse le 2 septembre 1646, où il meurt le 29 avril 1648. Son biographe, John...

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