Auteur : Louis BERGERON.
Tome 3 - Colonne 1719
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Titre de l'article : DROGON, bénédictin et cardinal, † 1138.
Début de l'article :
— Les auteurs ne sont pas d'accord sur la patrie de Drogon. On sait qu'il se fit moine à Saint-Nicaise de Reims, dont il fut prieur sous l'abbé Joramne. Poussé par le désir d'une plus naute perfection, il se rendit à l'abbaye cistercienne de Pontigny. La réclamation de son abbé auprès de saint Bernard est connue par la réponse de celui-ci, qui assure avoir écrit à l'abbé de Pontigny à ce sujet. Joramne alors s'adressa à l'archevêque de Reims, tandis que Bernard mandait à Drogon de tenir ferme et à l'abbé de Pontigny de ne pas le laisser partir. Drogon cependant rentra à Saint-Nicaise (sur ce différend voirBernard de Clairvaux, coll. Commission
'Histoire littéraire de la France(t. 11, p. 701) disent : « Les écrits qui portent le nom de ce prélat répondent mieux aux éloges que les anciens ont fait de sa piété, qu'à l'idée avantageuse qu'ils nous ont donnée de son esprit ». 1) Le
Sermo de Sacramento Dominicae Passionisest une explication allégorique de toutes les circonstances de la Passion sous forme de sermon. On en critique la composition qui manque d'ordre, les pensées qui manquent de justesse souvent, et le défaut de solidité des raisonnements. Cet écrit, paru pour la première fois en 1547 à Paris, est le premier livre qui soit sorti des presses de Nicolas le Riche. 2) Dans le
De creatione et redemptione primi hominis,Drogon a eu pour dessein d'exciter à la reconnaissance pour les grâces reçues de Dieu par l'Incarnation de son Fils, rétablissant l'homme dans la possession des biens perdus par sa désobéissance. L'auteur ne cite qu'une fois saint Augustin, mais celui-ci ne lui en a pas moins fourni la plupart de ses pensées. Cet...
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