Auteur : Jean-M. SZYMUSIAK.
 
Tome 3 - Colonne 1723
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : DRUZBICKI (GASPARD), jésuite polonais, 1590-1662.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— La vie de G. Druzbicki a été esquissée par M. Viller (art. CONFIRMATION EN GRACE, DS, t. 2, col. 1423-1426). La biographie que nous en possédons (D. Pawlowski † 1673, Vita Patris Gasparis Druzbicki, rééditée sous forme d'introduction aux Opera omnia, Ingolstadt, 1732) a été rédigée dans les années qui suivirent sa mort (1662) et achevée en 1670. Elle nous renseigne peu sur les événements extérieurs de sa vie, mais le mérite du biographe a été d'y insérer de larges extraits des notes personnelles de Druzbicki, et de donner ainsi l'histoire la plus fidèle d'une destinée spirituelle extraordinaire. Les oeuvres elles-mêmes de notre auteur, écrites dans un climat d'enthousiasme et d'action de grâces, sous une forme assez raisonneuse cependant, — ce qui n'en rend pas la lecture agréable —, sont moins des traités théoriques d'ascèse qu'un reflet constant du travail que Dieu accomplit dans cette âme. Né dans une famille de petite noblesse, le jour de l'Épiphanie 1590, Gaspard Druzbicki fait ses humanités au collège des jésuites de Poznan, et le 14 août 1609 entre au noviciat de Cracovie. Il parcourt ensuite le cycle des études et des probations de la compagnie de Jésus : études littéraires à Lublin, philosophie à Kalisz, pratique des collèges à Lublin et à Lwow, théologie et ordination sacerdotale en 1621 à Poznan, troisième année de noviciat à Jaroslaw. Rien ne paraît le distinguer de ses compagnons et cependant il avoue dans son journal spirituel, à l'année 1628 (Vita, c. 2, p. 5) : « Je ressentais de la part de tous, non seulement de mes frères et de mes égaux, mais même de mes supérieurs, un véritable respect à mon égard ; cela se manifestait habituellement par un grand sérieux dans leurs relations avec moi, une grande prudence et une grande considération ». Le secret de sa vie intérieure avait sans doute été deviné. Ce jeune religieux, de santé délicate, dispensé de certaines observances communes « sans que jamais personne donnât le moindre signe de jalousie ni formulât une remarque » (ibidem), vivait une mortification continuelle, dont les pratiques...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 27 pages.