Auteur : Pierre BOISARD.
Tome 3 - Colonne 1738
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Titre de l'article : DUBOIS (HENRI-MARIE), 1801-1859.
Début de l'article :
— Henri-Marie Dubois, qui devait devenir prêtre du diocèse de Coutances, est né en 1801, à Avranches, où son père exerçait la profession d'avoué. Il se destina d'abord au barreau et commença à Paris ses études de droit. Après sa vingtième année, il entre au grand séminaire de Coutances et s'y fait remarquer par une piété profonde et un courage, qui, malgré de graves misères de santé, ne se démentirent jamais. Ordonné prêtre, il est nommé vicaire à Notre-Dame-des-Champs, à Avranches, aumônier des carmélites, missionnaire diocésain, coadjuteur, puis curé de Saint-Pierre de Coutances, enfin, en 1838, supérieur du grand séminaire. Il devait le rester jusqu'en 1844. Au cours de son supériorat, il eut pour élève le futur bienheureux Auguste Chappedelaine, martyrisé en Chine, au Kouang-Si, en 1856.
En 1840, l'évêque de Coutances, Robiou de la Tréhonnais, demande à H.-M. Dubois de l'aider à fonder une congrégation diocésaine pour l'enseignement religieux. Dans cette congrégation entreraient le personnel du grand et du petit séminaire, et les missionnaires diocésains. La fondation fut faite. En fit partie, avec H.-M. Dubois comme supérieur, le futur cardinal Guilbert qui devait être évêque de Gap, d'Amiens et archevêque de Bordeaux. Mais la congrégation ne subsista pas ; ses membres y étaient entrés contraints et forcés : l'autorité de l'évêque ne suffit pas à les y maintenir.
Cet échec, en même temps que le désir de la vie religieuse, que la fondation manquée avait éveillée en son âme, amenèrent H.-M. Dubois à donner sa démission de supérieur du séminaire et à solliciter son admission dans la compagnie de Jésus. Aux vacances de 1844, il partit pour le noviciat de Saint-Acheul. Il n'y resta que quelques semaines. Sa santé, qui avait tant souffert de la vie de communauté, l'obligea à se retirer dans sa famille, qui avait deux résidences, l'une à Avranches et l'autre à Montgothier, dans l'arrondissement de Mortain. Sa retraite, dans l'un ou l'autre lieu, devait durer quinze ans. Elle fut laborieuse. Prédications, retraites, composition d'ouvrages de spiritualité, etc, épuisèrent les forces de ce prêtre qui resta jusqu'au bout, dans toute la force du terme, « l'homme de Dieu ». Dieu le rappela à Lui le 9 septembre 1859.
Bien qu'il ait...[...]
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