Auteur : Pierre BLANCHARD.
 
Tome 3 - Colonne 1739
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Titre de l'article : DU BOS (CHARLES), 1882-1939.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Charles Du Bos naît le 27 octobre 1882 à Paris, d'un père français et d'une mère anglaise, dans un milieu de haute bourgeoisie. Il fait ses études à l'école Gerson et au lycée Janson-de-Sailly. Il découvre Bergson à dix-sept ans. Il dira : « Je suis né à dix-sept ans ». En 1900, il passe une année à Oxford, à Balliol College. De 1904 à 1905, il est à Berlin l'élève de Simmel. En 1906, il est en Italie pour mettre au point une étude sur Botticelli. A 24 ans, il se fiance avec celle qui sera la confidente et l'amie et part, en 1909, avec sa jeune femme, pour la Hollande où il s'éprend de Van Eyck. Ces contacts avec les paysages, l'art et la littérature du monde, lui ont permis de devenir « un grand européen ». En 1927, lui, le plus religieux et le plus incrédule des êtres (Journal, t. 3, p. 91), il se convertit, c'est-à-dire, passe de la vie spirituelle à la vie chrétienne et d'une mystique profane à une mystique sacrée (p. 334-338). En novembre 1937, il part donner une série de conférences aux États-Unis. Il rentre et meurt à Paris le 5 août 1939, en murmurant : « Il faut avoir beaucoup de miséricorde ». Son épouse, en faisant graver sur sa tombe cette inscription : « La fidélité à la lumière reçue. Tout est là », a admirablement résumé sa vie dans sa signification la plus profonde qui est spirituelle.
2. Œuvres.
— 1° Charles Du Bos apparaît d'abord comme un introspectif spirituel, penché sur son âme pour en saisir, par une intuition pénétrante, les variations les plus imperceptibles, pour en dégager les aspirations essentielles, pour répondre à sa vocation ainsi découverte au cours de cette incessante auscultation. « Il y a un tragique propre à l'âme qui consiste en ceci 1740 qu'elle ne nous est donnée que pour trouver Dieu, et qu'à partir de ce moment elle se perd, s'abîme, doit se perdre et s'abîmer au sein de la relation avec Dieu » (t. 4, p. 91). « La fidélité envers la cause transcendante et la fidélité envers l'unicité individuelle. Ceci est essentiellement mon problème à moi » (t. 5, p. 254). Son

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