Auteur : Jean DELAIRE.
 
Tome 3 - Colonne 1745
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Titre de l'article : DU BOURG (MARIE ; en religion MARIE DE JÉSUS), fondatrice des sœurs du Sauveur et de la sainte Vierge, 1788-1862.
Début de l'article :
— Joséphine du Bourg est née le 25 juin 1788, au château de Rochemontès, paroisse de Seilh (diocèse de Toulouse), la dernière des huit enfants de Mathias du Bourg, conseiller au parlement de Toulouse, et d'Élisabeth d'Alliés. Son enfance fut marquée de terribles épreuves : son père fut guillotiné à Paris le 14 juillet 1794, quatre de ses frères moururent jeunes ; les conditions de sa famille devinrent très précaires par suite des bouleversements de la Révolution. Elle reçut néanmoins une éducation fort soignée d'abord chez les dames de Saint-Maur, puis dans sa famille. D'une intelligence vive, d'un caractère gai et enjoué, elle manifeste une piété ardente surtout envers le Saint-Sacrement. Sa première communion, le 24 juin 1800, lui laissera un souvenir qui ne s'effacera jamais. Sa mère meurt en 1803 : ce deuil provoque une terrible crise de révolte qui va se résoudre enfin dans la promesse faite à Notre-Seigneur de n'avoir jamais d'autre époux que Lui. Son âme n'en reste pas moins endolorie. Dans la famille de son frère Armand, devenu chef de famille, elle mène une vie pieuse et très retirée, mais accablée de ténèbres, avec parfois cependant des éclairs dans la nuit. En présence du Saint-Sacrement, elle entend intérieurement des paroles mystérieuses qui la réconfortent : « Je suis embrasé d'amour pour toi sans que tu l'aies mérité ». — « Ma fille, je veux faire en toi de grandes choses. Je te destine à la plus sublime des oeuvres qui est le salut des âmes ». — « Ma fille, veux-tu dédommager mon coeur du mépris et de l'ingratitude des hommes ? » A dix-neuf ans, sur le conseil de son directeur, aumônier des visitandines de Toulouse, elle entre dans ce couvent comme pensionnaire libre pendant quelques mois. En juin 1809, elle est reçue comme pensionnaire volontaire au couvent de Notre-Dame : elle y fait la classe, s'y trouve heureuse. « Je me plais beaucoup ici ; je suis en solitude ; c'est là que Dieu parle au coeur. C'est là que je négocie avec Lui la grave affaire du salut des âmes. Je m'appelle, ici, soeur Marie du Saint-Sacrement, mais je ne veux pas être religieuse », écrit-elle alors. 1746 Son oncle, Philippe du Bourg, devenu évêque de Limoges, la convoque près de lui et confie le soin de son âme à un docte et pieux sulpicien, Louis-Joseph Baudry...

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