— Né à Sens aux environs de 1638, Alexis du Buc fit profession chez les théatins le 28 avril 1669 et fut nommé supérieur de la maison de Paris. Il se spécialisa dans la controverse, qu'il exposait avec grand fruit chaque dimanche dans l'église des théatins, « député de Nosseigneurs du Clergé pour prescher la controverse, convaincre et détruire les Religionnaires » (Liste de prédicateurs, 1686) : de 1672 à 1697, à peu près deux cents calvinistes abjurèrent entre ses mains. Il était lié avec l'abbé Le Gendre, secrétaire de Harlay, archevêque de Paris. Envoyé au chapitre général de l'ordre en 1698, il fut retenu à Rome par Innocent XII, qui lui fit enseigner la théologie au collège de la Propagande. Il mourut au couvent de Saint-André della Valle en 1709. De ses écrits retenons un Discours pour la Fête-Dieu (Paris, 1674), des Élévations sur les O de l'Avent et sur les vertus de la sainte Vierge, Mère de Dieu, pour se préparer à la fête de Noël (Paris, 1681, 1694). Grand admirateur du Combat spirituel, il en publia une nouvelle traduction française (Paris, 1696). Il démontre dans la préface l'authenticité de l'attribution à Scupoli. Deux ans plus tard, il fit paraître une édition italienne Combattimento spirituale... con l'aggiunta di un Discorso in cui, contro alcune opinioni mal fondate, si prova con evidenza non essere altri l'autore che il detto P. D. Lorenzo Scupoli (Rome, 1698). En 1703, Innocent XII chargea du Buc d'examiner les Réflexions morales de Quesnel ; son rapport fut sévère. Un peu plus tard du Buc fit soutenir des thèses contre les Quatre articles, ce qui provoqua le ressentiment de Louis XIV. Il avait pris partie contre La dévotion à la Vierge, de A. Baillet, parue à Paris en 1693. Timothée de la Flèche, Mémoires (Rome), 1749, p. 44-46, 106-110. — B. de Tracy, Remarques sur l'établissement des Théatins en France et sur toutes les maisons de la même congrégation... avec des notes sur l'Institut des religieuses dites Théatines, s l, 1755. — A. F. Vezzosi, I Scrittori de' Cherici Regolari detti Teatini, t. 1, Rome, 1780, p. 168-169. — Picot, Essai historique sur...

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