— Né à Ahn (grand-duché de Luxembourg) le 24 mars 1892, Joseph Duhr entra dans la compagnie de Jésus (province de Champagne) le 8 octobre 1910. Ancien élève de l'École des chartes à Paris, il enseigna, de 1926 à 1952, l'histoire ecclésiastique et l'archéologie religieuse au scolasticat des jésuites français à Enghien (Belgique) et mourut à Luxembourg le 12 octobre 1953. Son érudition, vaste et précise, fruit d'un travail acharné, apparaît dans ses nombreux articles des Recherches de science religieuse (où il rédige longtemps le Bulletin d'histoire ecclésiastique), de la RHE et de la NRT (en particulier sur l'iconographie de la crucifixion et sur la Vierge), comme dans ses ouvrages historiques : Aperçus sur l'Espagne chrétienne du 4e siècle ou le « De lapso » de Bachiarius (Louvain, 1934) ; Un jésuite en Chine, Adam Schall (1592-1666), astronome et conseiller impérial (Bruxelles, 1936). Peu avant la promulgation du dogme de l'Assomption, il publie La glorieuse Assomption de Marie (Paris, 1949 ; l'essentiel en est repris dans Le dogme de l'Assomption de Marie, Mulhouse-Paris, 1952, supplément au Précis de théologie dogmatique de B. Bartmann), où il expose les raisons rendant cette définition « non seulement possible, mais souhaitable et opportune ». Le DS lui doit, outre des notices (telles, BACHIARIUS, t. 1, col. 1187-1188 ; CÉLESTINS, t. 2, col. 377-385), des articles riches de doctrine, de documentation et d'élévation spirituelle, notamment ANGES (t. 1, col. 580-625), COMMUNION FRÉQUENTE (t. 2, col. 1234-1292), CONFRÉRIES (col. 1469-1479). Signalons enfin, dans un domaine différent, L'art des arts. Éduquer un enfant (Mulhouse, 1953), apportant d'utiles conseils pour la formation religieuse de l'enfant, de l'adolescent et de l'adolescente.

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