Auteur : André GUNY.
 
Tome 3 - Colonne 1776
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Titre de l'article : DU LAURENS (LOUIS), oratorien, 1589-1671.
Début de l'article :
— Né d'une famille protestante à Montpellier en 1589, Louis du Laurens, pasteur, se convertit, fut ordonné prêtre, sans doute à Paris. Il s'y rendit célèbre par sa prédication et Richelieu se l'attacha. Le cardinal méditait des conférences contradictoires avec les principaux ministres. Du Laurens prépara la discussion sur six ou sept questions et obtint qu'on n'utiliserait que la traduction de l'Écriture faite par Calvin. Le théologien envisagea tous les détails de cette entrevue, « où la vérité devait triompher avec les seules armes de la charité ». La mort de Richelieu fit échouer le projet. Du Laurens, qui ne se consolait pas de voir son travail inutile, ne réussit pas à y intéresser Mazarin. Le dossier resta manuscrit. Richard Simon en parle. Du Laurens entra à l'Oratoire en 1649 ; on lui fit grâce de l'Institution (noviciat), en raison de son âge et de ses mérites. Il se consacra à la prédication. Deux fois la semaine il s'entretenait avec R. Simon. Il mourut à Paris le 1er juillet 1671. Les ouvrages de du Laurens touchent à la controverse et à la vie chrétienne. Parmi les premiers signalons : Réponse au livre de Pierre du Moulin : Opposition de la Parole de Dieu à la doctrine de l'Église romaine, Paris, 1625 ; Dispute touchant le schisme et la séparation que Luther et Calvin ont faite de l'Église romaine, entre Jean Mestrezat et Louis du Laurens, Paris, 1655, in-folio ; à l'assemblée du clergé de 1655, du Laurens avait prononcé un discours pour l'union des églises en France ; c'est ce qui lui inspira cette Dispute ; une deuxième partie resta manuscrite : Dispute touchant le mystère de l'eucharistie ; Le triomphe de l'Église romaine contre ceux de la religion prétendue réformée par six démonstrations qui font voir clairement combien il est impossible de se sauver dans leur communion, Paris, 1667. Du Laurens fit imprimer quelques échantillons de sa prédication : Quatre sermons pour le vendredi saint (Paris, 1651), donnés en 1635, d'un style ampoulé ; Huit sermons de l'eucharistie (Paris, 1662), où il s'efforce, semble-t-il, de rivaliser avec Senault. 1777 Le catalogue de la bibliothèque nationale de Paris...

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