Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 3 - Colonne 1840
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Titre de l'article : DURNERIN (THÉRÈSE), 1848-1905.
Début de l'article :
— Née dans la nuit du 31 décembre 1847 à Paris, Thérèse Durnerin vécut dans de cruelles épreuves de santé. Elle fit voeu de virginité à vingt ans. Sa dévotion eucharistique fut intense et elle se sentit appelée à s'offrir en victime de réparation. Elle connut de dures périodes de purification intérieure et se crut favorisée de communications surnaturelles. A partir de 1886, elle prit une part active à la diffusion de la dévotion au Coeur eucharistique de Jésus, dont une confrérie existait 1841 en la paroisse Saint-Germain-des-Prés. Thérèse lança alors une intense propagande, en toutes langues, dans les communautés religieuses du monde entier ; elle expédia des prières, par millions, au Coeur eucharistique et la « prière embrasée » de Grignon de Montfort « demandant à Dieu des hommes apostoliques ». En 1883, elle compose et publie une petite brochure, L'Hostie et le prêtre, sans prétention théologique, mais dont les effusions lyriques, où les mots dépassent quelquefois la pensée, plurent au point qu'en deux ans cinq éditions et 200.000 exemplaires s'en répandirent. En 1888 et 1889, — nous sommes à l'époque des « Paillettes d'or » —, des tracts suivirent, composés par Thérèse : La Samaritaine, Qui comprend le Coeur de Jésus ?, Prière à Jésus Prêtre et Hostie, L'enfant prodigue, La multiplication des pains au désert, La barque de Pierre, Quel sera notre juge ?, incorporés à L'Hostie et le prêtre à partir de la 6e édition ; ajoutons encore la petite brochure de 1889, Il faut qu'il règne. Dans L'Hostie et le prêtre et sa continuation restée inédite, Le prêtre et la direction des âmes (33 chapitres), Thérèse expose sa conception très exigeante, très concrète et même jugée brutale, de la sainteté du sacerdoce ; « le prêtre qui n'est qu'un bon prêtre est un grand dommage pour le bien des âmes » (ch. 8). Elle essaie de lancer en 1891 une Ligue sacerdotale des victimes du Coeur eucharistique, sans succès. Le ton de ces écrits est d'un romantisme fané, mais il émouvait les sensibilités religieuses de la fin du 19e siècle. Après une amélioration de santé jugée miraculeuse, elle se tourne...

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