— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— André Dusaussay naquit à Paris en 1589 d'une famille pauvre qui le mit en subsistance à l'hôpital du Saint-Esprit, où il passa sa première enfance. Il étudia ensuite au collège des jésuites et fut ordonné prêtre avant 1614. Bien qu'il ne fut jamais docteur en théologie, mais seulement en l'un et l'autre droit, il se déclare, en 1633, professeur de théologie. Il occupa successivement la cure de Bris et Vaugrigneuse (1618), de Lieu-Saint, et ensuite, de Saint-Leu et Saint-Gilles, à Paris. Il fut nommé protonotaire apostolique en 1625, conseiller, aumônier et prédicateur du roi, puis vicaire général de J.-F. de Gondi (avant le 29 décembre 1644). Il sera official avant 1646. Le roi le désigna en 1649 pour l'évêché de Toul vacant depuis le 15 juin 1645, Il ne fut élu et confirmé par Alexandre VII que le 11 octobre 1655. Sacré en 1656, il entra dans sa ville épiscopale le 6 juin 1657. Il y mourut le 9 septembre 1675. Deux épisodes de sa vie intéressent particulièrement l'histoire de la vie religieuse et de la spiritualité du 17e siècle : son intervention dans l'affaire des illuminés, ses relations avec Port-Royal. En 1634, Dusaussay fut chargé d'enquêter sur les illuminés de Picardie. Parti de Paris le 24 juillet 1634, il rédigea un monitoire approuvé le 21 août par l'évêque d'Amiens et publié le 25. Claude Buquet et Pierre Guérin étant révoqués de leurs fonctions et amenés à Paris, Dusaussay les interrogea au collège du Cardinal-Lemoyne (janvier 1635). Les accusés furent relâchés au cours de l'année. En février 1635, Dusaussay, sur ordre du Père Joseph et de Richelieu, continua ses recherches et mit en accusation Bonnin, oratorien, Jacques Vallée dit l'ermite d'Arras, Charlotte de Lancy, Marie Choquel et plusieurs autres. Des lettres royales du 24 mars lui manifestèrent la satisfaction des autorités Devant avance des impériaux qui envahissaient le nord de la France, Dusaussay fit transférer les prisonniers à Paris et laissa les autres accusés en liberté. Il semble qu'il ait pris sur lui de couvrir Pierre Guérin que nous trouvons, en 1645, prêtre habitué de Saint-Leu et Saint-Gilles, où...

[...]