Auteur : Irénée NOYE.
Tome 3 - Colonne 1848
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Titre de l'article : DU SUEL (FRANÇOIS), † 1686.
Début de l'article :
— Prêtre, docteur en théologie, formé à l'Oratoire, puis curé de Châtres (aujourd'hui Arpajon, diocèse de Versailles) de 1661 à 1676, François du Suel fut enfin chanoine et pénitencier d'Arras. Sans avoir de doctrine spirituelle très personnelle, il s'appliqua surtout à faire connaître quelques grands exemples de sainteté. En 1665, il donne un élégant recueil des maximes de saint Philippe Néri, L'Esprit de saint Philippe de Néri.Attiré par la réforme cistercienne et reçu longuement par l'abbé de Rancé, il publia de sa visite un récit à peine voilé,
Entretiens de l'abbé Jean et du prestre Eusèbe(Paris, 1674 et 1684 ; Lyon, 1691), éloge abondant et enthousiaste du silence et de la pénitence, mais qui valut à l'abbé quelques critiques supplémentaires ; c'est un véritable traité de la vie solitaire, considérée comme « expression parfaite de la vie de Dieu » et condition des communications divines ; il est difficile de savoir dans quelle mesure les enseignements spirituels attribués à « l'abbé Jean » sont vraiment de Rancé ; on décèle ici ou là (vg entretien 12) des idées bérulliennes sur la vie chrétienne plus propres à un ancien oratorien qu'au réformateur de la Trappe. A Arras, l'évêque Guy de Sève de Rochechouart, engagé dans la controverse sur les conditions de l'absolution dans le sens d'une sévérité presque janséniste, lui demanda de traduire la
Dissertation sur la véritable conversion du pécheur, parue en latin et anonyme à Louvain ; dans une ample préface, du Suel s'en prend aux « pasteurs mercenaires et directeurs relâchés » qui osent enseigner « que l'on pouvait faire pénitence sans affliction et sans travail » ; il donne, en même temps, des
Avertissements importants et salutaires tirés de quelques sermons prêchés à Louvain
par l'éminentissime cardinal Bellarmin, et, dans un sens rigoriste,
Quelques instructions chrétiennes pour se détacher de l'amour des biens du monde.., le tout à Paris, 1680. On lui doit, enfin, une traduction de J. Bona (
Manuductio ad coelum, Rome, 1658),
La Guide du ciel, Paris, 1682, 1693, avec la
Viede Bona...
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