Auteur : André RAYEZ.
Tome 3 - Colonne 1849
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Titre de l'article : DUTOIT (JEAN-PHILIPPE), ministre vaudois, 1721-1793.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2.
Œuvres.
. Vie.
Discoursde M
meGuyon le bouleversent et l'exaltent. « Cette vérité sublime toujours teintée et détrempée dans l'amour de Dieu qui est son terme, cette magie divine m'attirait et me saisissait » (
Discours sur la vie et les écrits de Madame Guyon, p. 9). Vers 1760, Dutoit noua des liens intellectuels et spirituels avec Frédéric de Fleischbein † 1774, le traducteur allemand des oeuvres de M
meGuyon. Fleischbein, qui sympathisait avec la doctrine catholique, avait été lui-même conseillé par Charles-Hector de Marsay † 1755, que la lecture des ouvrages d'Antoinette Bourignon † 1680 avait « converti ». Après avoir été un prédicateur original et fort écouté, son état de santé obligea Dutoit à restreindre son ministère ; d'ailleurs une hostilité tenace s'était élevée contre son emprise sur les « chrétiens intérieurs » et leurs cercles (les « mégnies ») ; il fut en effet l'occasion de « conversions » notables, qui firent quelque bruit, et sa direction spirituelle était fort recherchée (cf J. Chavannes,
Jean-Philippe Dutoit, p. 184-195). En ses dernières
Œuvrescomplètes de M
meGuyon, Dutoit traversa des épreuves physiques et spirituelles fort pénibles, des sécheresses d'âme et des angoisses, qui apparenteraient son état aux « nuits » mystiques, dont il parle à maintes reprises dans ses ouvrages (vg
Philosophie divine, t. 1, p. 154-155 ; t. 2, p. 156, etc). Il croyait se conduire par une « motion intérieure », qui se transformait parfois en...
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