Auteur : J. DUHR.
 
Tome 1 - Colonne 1187
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Titre de l'article : BACHIARIUS.
Début de l'article :
— Moine espagnol, contemporain de saint Jérôme, dont il a connu les oeuvres. Il vécut probablement dans un monastère de Bétique. Admirateur et disciple plus ou moins fidèle de Priscillien, il mit à le défendre toute son ardeur et toute sa verve (De lapso, 2 ; PL., 20, col. 1038 A). Atteint vraisemblablement par le premier rescrit de l'empereur Gratien (381 ou début de 382), qui décrétait l'exil contre les « hérétiques », Bachiarius dut quitter sa patrie. Ses pérégrinations le conduisirent jusqu'à Rome, selon toute vraisemblance au temps où saint Jérôme était le secrétaire du pape Damase (J. Duhr, Le « De Fide » de Bachiarius, dans RHE., 1928, t. XXIV, p. 27-31 ; J. Duhr A propos du « De Fide » de Bachiarius dans RHE., 1934, t. XXX, p. 90-94). Soupçonné d'hérésie à cause de son lieu d'origine (... de provincia confundimur. De Fide, 1 ; 20, PL., 1019 A), le pélerin dut prouver son orthodoxie, par une profession de foi (De Fide), en répondant à un questionnaire élaboré par saint Jérôme (vers la fin de 383 ou vers le début de 384). Depuis ce moment nous perdons de vue Bachiarius jusque vers la fin du IVe siècle. Entre 394 et 400, vraisemblablement, après son retour en Espagne, notre ascète écrit le De lapso, pour ramener à de meilleurs sentiments un diacre qui s'était laissé entraîner par le « démon de midi ». Outre le De fide et le De lapso, il faut compter parmi ses oeuvres deux lettres de spiritualité adressées à des dames. Ces pièces fort curieuses, où se retrouvent les idées particulières et jusqu'aux détails du style des deux autres ouvrages, ont été publiées il y a quelques années par Dom Morin (Dom G. Morin, Pages inédites de deux pseudo-Jérômes des environs de l'an 400 dans Revue Bénédictine, 1928, t. XL, p. 289-310). Par contre l'identité de Bachiarius avec l'évêque Peregrinus ne nous semble pas solidement probable. Bachiarius est un esprit peu vulgaire. Il connaît à merveille tout le « canon » des saintes Écritures, qu'il considère comme la grande source de perfection, et le grand remède contre tous les péchés ainsi que le désespoir. Il est érudit et se connaît même en...

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